L'organisation internationale a déclaré que certaines femmes ont été maltraitées, infectées par le coronavirus et ont été privées de leurs droits.
L’organisation internationale "Human Rights Watch" a révélé que la Tunisie détenait désormais toutes les femmes qui ont des liens avec des personnes soupçonnées d'appartenir à l'organisation terroriste "Daech". Ces femmes ont été récemment renvoyées avec leurs enfants dans le pays.
L'organisation a affirmé dans un communiqué paru ce jeudi, que certaines femmes ont été maltraitées, infectées par le coronavirus et privées de leurs droits.
Human Rights Watch a appelé les autorités tunisiennes à garantir immédiatement un traitement humain à toutes les femmes revenues en Tunisie, à leur fournir les soins médicaux nécessaires et à leur accorder le plein droit à une procédure régulière pendant leur détention.
Selon l'Observatoire tunisien des droits de l'homme (indépendant), entre le 11 et le 18 mars 2021, les autorités tunisiennes ont rapatrié 10 femmes et 14 enfants détenus dans les prisons libyennes, dont certaines depuis plus de cinq ans, en raison de leurs liens avec des individus soupçonnés d’appartenir à Daech.
Selon le communiqué, Hanan Salah, chercheuse principale à la division Moyen-Orient et Afrique du Nord de Human Rights Watch, a déclaré : "Les autorités devraient évaluer la situation de ces femmes individuellement et poursuivre celles qui ont commis des crimes graves. Aucune excuse ne justifie le fait de les priver de leurs droits".
"Les autorités pénitentiaires doivent mettre fin à toutes les violations présumées à leur encontre, veiller à ce qu’elles communiquent avec les avocats et œuvrer pour que des mesures préventives et curatives adéquates soient mises en place pour empêcher la propagation du coronavirus", a ajouté Hanan Salah.
L'organisation a aussi déclaré que "la Tunisie devrait veiller à ce que toute personne privée de sa liberté soit traitée avec humanité et dignité, et qu'elle soit pleinement habilitée à bénéficier de tous ses droits lors des procédures judiciaires régulières".
Jusqu’à 10 h 57 GMT, il n'y a eu aucun commentaire ou réponse officielle de la part du gouvernement à ce que l'organisation a révélé.
"Les forces libyennes qui ont combattu Daech à Sabratha en février 2016 et Syrte en décembre 2016 ont arrêté et détenu des centaines de femmes et d'enfants soupçonnés d'avoir des liens avec des combattants de Daech, parmi lesquels on compte des Libyens, des Tunisiens entre autres nationalités", indique le communiqué de Human Rights Watch.
À ce jour, 24 citoyens tunisiens, proches de terroristes tunisiens, ont été remis aux autorités tunisiennes par la Libye. Le nombre total de citoyens tunisiens dans les abris, destiné aux proches des terroristes en Libye, n'a pas été déterminé, selon des déclarations antérieures du directeur de l'Observatoire tunisien des droits de l'homme, Mustafa Abdel Kabir, à l'agence Anadolu.
Source : AA