Dans un communiqué, le mouvement Ennahdha a appelé le président de la République Kaïs Saïed et le chef du gouvernement Hichem Mechichi à mettre fin à la crise du remaniement ministériel.
Le mouvement tunisien "Ennahdha" a annoncé, lundi, que tout "retour à un régime autocratique est inacceptable", mettant en garde contre toute action susceptible de menacer les acquis de la révolution".
C'est ce qui ressort d'un communiqué publié par Ennahdha qui détient le plus grand nombre de siège au Parlement (54 sièges sur un total de 217), après la réunion du Conseil de la Choura du mouvement, samedi et dimanche.
Dans son communiqué, le mouvement a déclaré : "Tout retour à un régime autocratique est rejeté par le peuple tunisien et ne sera pas autorisé".
Ennahdha a également mis en garde, "contre toute menace des acquis de la révolution en matière de liberté et de démocratie".
Par ailleurs, le mouvement a appelé le président Kaïs Saïed à "mettre la situation sanitaire et économique en tête des priorités de l'Etat".
''Nous appelons le président de la République à éviter tout ce qui est de nature à diviser les Tunisiens et les interprétations individuelles de la Constitution, afin de ne pas porter atteinte aux intérêts de l'Etat et de la société", indique le communiqué.
Selon Ennahda, ''le blocage du remaniement ministériel par le chef de l’Etat a amplement porté préjudicie à la performance du gouvernement, et a mis à mal les services et les rouages de l’Etat''.
Dans le même contexte, le parti politique a appelé Mechichi et Saïed à mettre un terme à la crise du remaniement ministériel, qui a aggravé la crise à plusieurs niveaux.
Le 16 janvier dernier, le chef du gouvernement tunisien, Hichem Mechichi, avait procédé à un remaniement ministériel portant sur 11 portefeuilles (parmi 25), qui ont obtenu la confiance du Parlement. Cependant Saïed n’a pas adressé d’invitation aux nouveaux ministres pour la prestation de serment, estimant que ledit remaniement '' était entaché de violations''.
Le gouvernement Mechichi est soutenu par le mouvement ''Ennahdha'' (54 députés sur 217), '' Qalb Tounes'' (30 députés), la ''Coalition Al-Karama'' (18 députés) et ''Tahya Tounes '' (10 députés).
Dans ce communiqué, Ennahdha a réitéré sa position ferme en faveur du dialogue et la poursuite des concertations politiques dans le cadre de la constitution et des lois du pays, en vue de parvenir à une issue à cette crise politique.
Source : AA