Lors de la rencontre du Président tunisien, Kaïs Saïed, avec le ministre égyptien des Affaires étrangères Sameh Shoukry, à Tunis dans le cadre d'une tournée africaine.
Le Président tunisien Kaïs Saïed a affirmé, jeudi, que son pays se tenait aux côtés de l'Égypte dans les forums régionaux et internationaux relatifs au dossier du Grand barrage de la Renaissance éthiopien.
C’est ce qui ressort de la rencontre du chef de l’Etat tunisien avec le ministre égyptien des Affaires étrangères, Sameh Shoukry, qui a entamé jeudi une visite officielle en Tunisie (pour une durée indéterminée), indique le communiqué de la Présidence tunisienne.
Le chef de la diplomatie égyptienne a entamé dimanche une tournée africaine qui comprenait le Kenya, les Comores, l'Afrique du Sud, la République démocratique du Congo, le Sénégal et la Tunisie, pour présenter la position de son pays sur les développements du dossier du barrage de la «Renaissance».
Au cours de la réunion, Saïed a affirmé que « la sécurité nationale égyptienne est un pilier fondamental de la sécurité nationale arabe », selon la même source.
Il a évoqué « la volonté de la Tunisie de développer davantage ses liens fraternels avec l'Egypte et de promouvoir des relations solides de coopération et de partenariat au plus haut niveau ».
Pour sa part, Shoukry a déclaré qu'il avait informé le Président tunisien "des derniers développements dans le dossier du barrage de la Renaissance et des efforts déployés par l'Egypte pour parvenir à un accord juste, équitable et légal".
L'Egypte compte énormément sur le soutien de la Tunisie dans le dossier du barrage de la «Renaissance», étant donné que Tunis est actuellement le seul membre arabe au Conseil de sécurité.
La visite de Shoukry en Tunisie intervient peu après la première visite officielle du président Saïd en Égypte, le 9 avril, et qui a duré 3 jours.
Au cours de ces derniers mois, l'Égypte intensifie ses démarches diplomatiques avec le Soudan, afin de dissuader l'Éthiopie de procéder au deuxième remplissage du barrage de la «Renaissance», sans conclure un accord avec eux.
Les négociations entre Le Caire, Khartoum et Addis-Abeba sont au point mort, surtout à la lumière de l’insistance de l'Éthiopie à aller de l'avant avec le deuxième remplissage du barrage au cours des prochains mois de juillet et août.
Addis-Abeba envisage de démarrer le remplissage du barrage de la Renaissance cette année, pendant la saison des pluies, qui coïncide avec le mois de juillet prochain. Le Soudan et l’Egypte refusent cette décision unilatérale.
Le barrage de la Renaissance, édifié par l’Ethiopie sur le Nil (Nil bleu), suscite les craintes de l’Egypte quant à la diminution de sa part annuelle des eaux du fleuve (55.5 milliards de m3).
La partie éthiopienne affirme que le barrage lui sera d’une grande utilité, notamment en matière de production d’énergie, et qu’il ne causera aucun préjudice à l’Egypte ni au Soudan.
Il est à rappeler que le bassin du Nil couvre une superficie d'environ 3,1 millions de km2, soit 10% du continent africain. Onze pays se partagent ce bassin: le Burundi, la République démocratique du Congo, l'Egypte, l'Erythrée, l'Ethiopie, le Kenya, le Rwanda, le Soudan, le Soudan du Sud, l'Ouganda et la République-Unie de Tanzanie.
Source : AA