Le président de la commission politique du parti Al-Amal, Ahmed Nejib Chebbi, a estimé que le président de la République mène un coup d’État « soft » contre le pouvoir.
Chebbi a expliqué, dans un post publié hier dimanche 18 avril 2021 sur sa page Facebook, que ce coup d’État a commencé par la perturbation de la formation du gouvernement, puis l’opposition à la création de la Cour constitutionnelle, et enfin l’annonce faite hier par le président qui a assuré être le commandant suprême de toutes les forces armées et non seulement des forces militaires.
« Un coup d’État n’est pas nécessairement une action militaire, mais est plutôt défini par les juristes comme un acte illégal et autoritaire qui porte atteinte aux règles d’organisation des organes existants, de leur travail ou de leurs pouvoirs ».
Il a souligné que le conflit entre les trois présidences, qui paralyse le travail de l’État et menace son existence, confirme une fois de plus la nécessité d’abandonner le système politique hybride établi par la constitution de 2014, et d’opter pour un nouveau système présidentiel « qui garantit l’unité du pouvoir exécutif et sauve le gouvernement de l’emprise des partis ».
« Cependant, ce changement ne peut avoir lieu que par des moyens pacifiques et dans le cadre du respect de la législation et des organes existants , sinon cela conduira à des affrontements, à des violences … et à l’effondrement de l’État », indique-t-il.
Nejib Chebbi a conclu que compte tenu des équilibres existants, ce changement ne peut pas être opéré de l’intérieur du Parlement. Il nécessite plutôt un retour vers le peuple par le biais d’un référendum.
Source : Webdo