Les vaccins contre le nouveau coronavirus (Covid-19), quel que soit le laboratoire d'origine, ont les "mêmes effets secondaires" qui sont "négligeables", a rassuré dimanche à Alger, le professeur Ryad Mahiaoui, membre du Comité scientifique de suivi de l'évolution de la pandémie, affirmant que "la balance penche plus vers l'efficacité (de ces vaccins) que vers le risque".
"Les vaccins ont les mêmes effets secondaires. Le risque est le même pour tous les vaccins mais il est négligeable. Il ne faut pas polémiquer sur cette question. Le vaccin anti-Covid est une prouesse biologique dans le monde. Il a été étudié et eu son avale. Tous les médicaments ont des risques, mais la balance penche plus vers l'efficacité que vers le risque. Si on a autorisé l'usage d'un vaccin ce n'est pas de la rigolade", a déclaré le Pr Mahiaoui à la chaîne 3 de la Radio nationale.
Rappelant que le nombre des doses de vaccins réceptionnés par l'Algérie jusque-là s'approchait des 800.000 doses, dont quelque 300.000 doses d'AstraZeneca, l'orateur a affirmé que "60% des personnes inscrites sur la plate-forme, mise par le ministère de la Santé à la disposition de la population, ont été vaccinées et qu'aucun effet secondaire grave n'a été signalé pour les trois vaccins par l'Agence de pharmacovigilance".
Il a, toutefois, indiqué que des "effets secondaires mineurs" ont été signalés, notamment des "douleurs au point d'injection et asthénie légère", en soulignant l'importance d'accélérer la cadence de la vaccination qui, a-t-il fait remarquer, "dépend du rythme de la réception des doses des vaccins".
A ce propos, il a indiqué que "le rythme de la vaccination est en rapport direct avec la réception des doses" et que "tous les intervenants dans la campagne de vaccination œuvrent pour accélérer la cadence de la vaccination, qui y va de l'acquisition du vaccin".
Interrogé sur la situation pandémique en Algérie, l'invité de la Radio a évoqué un "frémissement d'augmentation des cas de Covid", tout en déplorant un "relâchement" de la population envers les mesures sanitaires, dont le port du masque et le respect de la distanciation physique, qui peut "déboucher sur une situation inquiétante", a-t-il averti.
"Chacun est responsable dans son secteur. Les autorités locales doivent veiller à l'application stricte de la loi. Il faudra relancer la sensibilisation sur l'importance du respect des mesures barrières. Les personnes qui ne respectent pas la loi, il faut qu'elles sachent qu'elles mettent en danger la vie des autres. Les citoyens doivent savoir que la pandémie est encore là et qu'elle tue toujours", a-t-il insisté, sans écarter le risque de l'apparition d'une troisième vague "plus meurtrière" si ces mesures sanitaires sont négligées et non respectées d'une manière stricte et rigoureuse.
Source : APS