Algérie : possible dissolution du Parlement, selon un chef de parti algérien

Il s'agit d'Abdelaziz Belaïd, chef du parti Front El Moustakbal (centriste) qui s'exprimait dans une interview accordée à la chaîne privée « Echorouk News », dimanche, après sa rencontre, samedi, avec le président Tebboune.

Le président Abdelmadjid Tebboune « s'oriente vers une prise décision pour dissoudre le Parlement dans les prochains jours », en vue de tenir des élections législatives anticipées, a déclaré un chef de parti politique algérien, dimanche.

Il s'agit d'Abdelaziz Belaïd, chef du parti Front El Moustakbal (centriste) qui s'exprimait dans une interview accordée à la chaîne privée « Echorouk News », dimanche, après sa rencontre, samedi, avec le président Tebboune.

Belaïd a déclaré qu'il avait constaté des propos du président Tebboune lors de leur réunion, son « cheminement vers la prise d'une décision pour dissoudre le Parlement (faisant référence à l'Assemblée populaire nationale), dans les prochains jours », en vue de tenir des élections anticipées.

Le chef du Front El Moustakbal a déclaré qu'il était probable que la décision soit prise et annoncée avant le 18 février, « Jour des Martyrs » en Algérie qui commémore les révolutionnaires tombés dans les batailles contre la colonisation française entre 1954/1962.

Le président algérien Tebboune a reçu dans la journée du samedi les dirigeants de trois partis politiques, dans sa première activité, à la suite de son second voyage médical en Allemagne.

La présidence de la République a publié un communiqué indiquant que Tebboune « a reçu le chef du mouvement Al-Bina Al-Watani, Abdelkader Bengrina (un parti d'obédience islamique), le président du Front El Moustakbal, Abdel Aziz Belaïd, et le chef du parti Jil jadid, Soufiane Djilali, (laïque) ».

Cependant, la présidence n'a pas publié le contenu de ces discussions, qui se sont déroulées à huis clos entre le président et les chefs des partis.

Le chef du mouvement Al-Bina Al-Watani, Abdelkader Bengrina, a publié un communiqué à propos de la réunion, déclarant qu'il avait appelé le président de la République à organiser des élections législatives anticipées et à dissoudre l'Assemblée populaire nationale (la première chambre du parlement) dans les prochains jours.

L'Assemblée nationale populaire est la première chambre du Parlement algérien, et elle est présidée par Slimane Chenine, un des dirigeants du mouvement Al-Bina Al-Watani (parti de Bengrina).

Il n'y a pas de décision officielle concernant la date des nouvelles élections législatives, sachant qu'elles se tiendront après la publication d'une nouvelle loi électorale, qui est en cours de préparation par un comité d'experts de la présidence, après avoir reçu les propositions des partis politiques.

Le mandat actuel de l'Assemblée populaire nationale prend fin en mai 2022, ses membres ayant été élus pour un mandat de cinq ans en mai 2017. La majorité est revenue au Front de libération nationale, au pouvoir, à l'époque de l'ancien président Abdelaziz Bouteflika, qui a été renversé suite à un soulèvement populaire en 2019.

Si la décision de dissolution est prise par le président algérien, elle coïncidera avec le deuxième anniversaire du mouvement populaire qui avait éclaté le 22 février 2019.

Actuellement, les appels fusent de la part de militants pour redescendre dans la rue et manifester à nouveau en raison de « l'échec dans les réponses aux exigences de changement radical ».

Source : AA

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