Le RAJ appelle à une conférence nationale

Le président de l’association Rassemblement Action Jeunesse (RAJ), Abdelouahab Fersaoui, a appelé, hier, à l’organisation d’une conférence nationale du Hirak, le 8 mai prochain, à Kherrata. Le choix de cette ville historique n’est pas fortuit puisque c’est de là qu’est partie l’une des premières marches du Hirak, le 16 février 2019. 

“La ville de Kherrata, ville historique, révolutionnaire, rassembleuse et hirakiste par excellence, peut jouer un rôle important pour déclencher ce processus et donner une perspective politique au Hirak en abritant une première rencontre nationale de concertation du Hirak où les participants seront conviés à un échange, à faire des propositions concrètes sur les préalables, les fondements et les mécanismes de la transition démocratique”, écrit, sur sa page Facebook, le militant Abdelouahab Ferrsaoui, ajoutant que la date du 8 mai prochain, à l’occasion du 76e anniversaire des massacres du 8 mai 1945 à Guelma, Sétif et Kherrata, “peut, à ce titre, constituer une opportunité pour amorcer ce processus autour d'une première rencontre nationale de concertation”.

Le mouvement citoyen du 22 février, qui a entamé sa troisième année d’existence, avec le retour des manifestations hebdomadaires, a-t-il atteint la maturité pour cette organisation souhaitée par certains acteurs politiques et de la société civile ? Quid de sa structuration, que d’autres présentent comme une nécessité pour atteindre les objectifs du Hirak ? Ces questions divisent encore, et entre pro et anti-structuration du Hirak, chacun avance ses arguments. Pour Abdelouahab Fersaoui, “il est grand temps d’unir les forces du Hirak, de travailler pour créer des synergies et des jonctions entres les différentes dynamiques de la société, fidèles aux Hirak”.

En d’autres termes, le RAJ plaide pour la traduction du consensus populaire dans la rue en un consensus politique autour d’une “feuille de route consensuelle consignant les préalables, les fondements et les mécanismes d’un véritable processus démocratique pour un changement politique et pacifique du régime”, lit-on dans le document publié hier.

Pour RAJ, cette perspective ne peut se faire sans une “conférence nationale”, ‘une convention”, ‘un congrès’, ou ‘des assises’ du Hirak”, peu importe la forme”. En plus de son apport qualitatif pour le Hirak, soutient Abdelouahab Fersaoui, avec l’organisation, le mouvement citoyen sera mieux armé face aux manœuvres de division et de manipulations du pouvoir en place.

“Le pouvoir, qui mise sur le temps et l’usure, continue ses manœuvres machiavéliques visant à affaiblir le Hirak, diviser ses rangs et le dévier de son objectif principal qui est le changement pacifique du régime et l'instauration d'un véritable Etat de droit, civil, démocratique et social.” Pour faire face à ces “manœuvres” et afin de donner un “nouveau souffle politique” au mouvement populaire et l’inscrire dans la durée, “la troisième année du Hirak doit êtrecelle de la capitalisation des deux années précédentes”, soutient Fersaoui. 

Source : La Liberte

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