L'Arabie saoudite ne normalisera pas ses relations avec Israël sans l'établissement d'un Etat palestinien et la fin de la guerre qui fait rage à Gaza, a déclaré, lundi, le ministre des Affaires étrangères du royaume, marquant ainsi la position la plus claire de Riyad qui lie la reconnaissance à des progrès sur la solution à deux Etats.
C'est ce qui ressort des déclarations du ministre des affaires étrangères, le prince Faisal bin Farhan, lors d'un point de presse avec son homologue français, Jean-Noël Barrot, à New York, à l'issue de la Conférence internationale de haut niveau sur la mise en œuvre de la solution à deux États, organisée conjointement par l'Arabie saoudite et la France.
« Pour le Royaume, la reconnaissance est étroitement liée à l'établissement de l'État palestinien », a déclaré le prince Faisal, interrogé sur une éventuelle relance par l'Arabie saoudite de la reconnaissance de la Palestine dans le cadre des accords d'Abraham, comme condition préalable à la normalisation des relations avec Israël.
« Nous espérons assurément que le consensus clair qui s'est dégagé aujourd'hui - et qui se dégagera également demain - et la dynamique claire en faveur de l'établissement de l'État palestinien pourront ouvrir le dialogue sur la normalisation », a ajouté le prince Faisal.
Il a souligné que la normalisation avec Israël ne peut être discutée tant que se poursuit le génocide israélien dans la Bande de Gaza.
Le dialogue « ne peut s'ouvrir que si le conflit à Gaza prend fin et si les souffrances de la population de Gaza sont allégées », a-t-il déclaré, précisant : « Car il n'y a aucune raison, ni même aucune crédibilité, d'avoir un échange sur la normalisation alors que la mort, la souffrance et la destruction ne cessent de sévir à Gaza ».
« Nous devons ensuite parler de l'établissement de l'État palestinien. Une fois cet objectif atteint, nous pourrons alors parler de normalisation », a-t-il ajouté.
Source: AA