Les journalistes marocains Omar Radi et Soulaiman Raissouni, en détention préventive depuis près d’un an, ont entamé une grève de la faim, il y a une semaine, pour demander leur libération provisoire.
Des journalistes marocains ont appelé, ce mercredi, le gouvernement à libérer deux collègues en grève de la faim depuis une semaine en signe de protestation contre leur maintien en détention préventive depuis près d'un an.
Par l’intermédiaire d’un communiqué signé par 120 journalistes marocains, consulté par l’Agence Anadolu, les signataires affirment qu'ils suivent "avec une grande inquiétude les développements récents dans les dossiers des deux journalistes, Omar Radi et Soulaiman Raissouni.
Selon la même source, les deux journalistes ont entamé une grève de la faim sauvage depuis une semaine pour protester contre leur maintien en détention préventive dans l’attente de leur jugement.
Le communiqué appelait également à fournir les conditions d'un procès équitable à Radi et Raissouni, par leur libération immédiate, afin de leur permettre de suivre les procédures judiciaires en vigueur dans leurs dossiers en étant en liberté.
"Toute évolution négative dans le dossier des deux collègues n'affectera pas seulement leurs propres personnes, leurs familles et leurs collègues, mais aussi l'image du pays dans son ensemble", lit-on encore dans ledit communiqué.
Il a également appelé à «créer les conditions d'une percée dans le domaine des droits de l'homme dans le pays et respecter le droit des journalistes d'exprimer et de publier librement des informations et des idées».
Il convient de ne noter qu’aucun commentaire n’a été émis par les autorités marocaines concernant la déclaration des journalistes marocains jusqu'à 14h30 GMT.
En mai 2020, les autorités marocaines ont arrêté le journaliste, Soulaiman Raissouni, rédacteur en chef du journal indépendant "Akhbar Al-Youm", à la suite d'une plainte déposée à son encontre par un jeune homme de Marrakech (ouest) l'accusant d’ "agression".
Raissouni est l'un des journalistes connus au Maroc pour ses articles critiquant le pouvoir en place.
Fin juillet dernier, un tribunal marocain a décidé de placer le journaliste Omar Radi (33 ans) en détention provisoire pour des soupçons de viol et «d’espionnage».
Source : AA