Au moins 47 civils ont été tués par des tirs d'artillerie des Forces de Soutien Rapide (RSF), une milice paramilitaire, à El-Fasher, capitale de l'État du Darfour-Nord, dans l'ouest du Soudan, ont indiqué les autorités militaires mardi.
Selon un communiqué militaire, le groupe rebelle a poursuivi son "bombardement aveugle" de la ville, tirant environ 250 obus d'artillerie sur les quartiers d'El-Fasher.
Dix femmes figurent parmi les victimes, tandis que plusieurs dizaines de civils ont été blessés et transférés à l'hôpital, précise le rapport.
L'armée a annoncé que ses forces avaient détruit une plateforme de tirs d'artillerie des RSF dans le nord d'El-Fasher.
Cependant, aucune réaction immédiate n'a été émise par les RSF à ce sujet.
Plus tôt cette semaine, le groupe paramilitaire avait affirmé avoir pris le contrôle du camp de réfugiés de Zamzam à El-Fasher après des affrontements avec les forces armées. Selon les chiffres de l'ONU, au moins 400 civils ont été tués et près de 400 000 déplacés à cause des combats.
El-Fasher connaît des affrontements meurtriers entre l'armée soudanaise et les RSF depuis mai 2024, malgré les avertissements internationaux sur les risques liés aux combats dans cette ville, qui sert de centre aux opérations humanitaires pour les cinq États du Darfour.
Depuis le 15 avril 2023, les RSF se battent contre l'armée soudanaise pour le contrôle du pays, entraînant des milliers de morts et une des pires crises humanitaires mondiales.
Selon l'ONU et les autorités locales, plus de 20 000 personnes ont été tuées et 15 millions d'autres déplacées. Des recherches menées par des universitaires américains estiment cependant le bilan des victimes à environ 130 000.
Source: AA