Tensions entre le Mali et l'Algérie : la Cédéao appelle au dialogue
- Le 10 Avril 2025
Le président du Soudan du Sud, Salva Kiir, a procédé au limogeage de son ministre des Affaires étrangères et de la Coopération internationale, Ramadan Abdallah Goc, dans le cadre d’un remaniement ministériel.
Dans un décret présidentiel diffusé mercredi soir par la télévision d’État, South Sudan Broadcasting Corporation (SSBC), Kiir a annoncé la révocation de Goc, tout en le nommant député au Parlement.
Le président sud-soudanais a également révoqué le vice-ministre des Affaires étrangères, Monday Semaya Kumba, avant de le nommer, dans un décret distinct, nouveau ministre des Affaires étrangères.
Aucune explication officielle n'a été fournie pour ces limogeages, qui surviennent dans un contexte de tensions diplomatiques suite à une décision controversée du ministère des Affaires étrangères.
Ce dernier avait récemment autorisé l’entrée sur le territoire d’un individu expulsé des États-Unis, revenant ainsi sur une décision antérieure de refus.
Washington avait identifié l’homme comme étant Nimeri Garang, tandis que les autorités sud-soudanaises soutenaient qu’il s’agissait d’un ressortissant congolais du nom de Makula Kintu.
Samedi, le secrétaire d’État américain Marco Rubio a réagi en annonçant la révocation des visas pour tous les citoyens sud-soudanais, en représailles au refus du gouvernement de Juba d'accueillir certains de ses ressortissants expulsés des États-Unis.
Makula Kintu, au cœur de ce bras de fer diplomatique entre le Soudan du Sud et les États-Unis, a atterri mercredi à l’aéroport international de Juba, où il a été accueilli par les autorités de l’immigration, a indiqué le ministère des Affaires étrangères.
Le Soudan du Sud, riche en pétrole, est devenu en 2011 le plus jeune État du monde après sa sécession d’avec le Soudan.
Mais le pays a sombré dans la guerre civile après un différend entre le président Kiir et son vice-président Riek Machar.
L’accord de partage du pouvoir signé en 2018 reste difficile à mettre en œuvre.
Il accorde notamment au président le pouvoir de nommer et de révoquer les responsables gouvernementaux aux niveaux national et étatique.
Toutefois, il ne peut exercer cette prérogative sur les membres d'autres partis politiques qu'avec l'approbation de leur direction.
Source: AA