Le président français Emmanuel Macron a salué, jeudi, la finalisation des négociations entre l’Arménie et l’Azerbaïdjan, sur le texte d'un accord de paix, qu'ils avaient annoncé plus tôt dans la journée.
Macron s'exprimait sur son compte officiel sur le réseau "X".
"Je salue l’annonce de la finalisation des négociations entre l’Arménie et l’Azerbaïdjan", s'est-il exprimé.
"Plus rien ne s’oppose désormais à la signature d’un traité de paix entre l’Arménie et l’Azerbaïdjan, qui doit ouvrir la voie à une paix durable dans le Sud-Caucase.", a-t-il souligné.
Plus tôt dans la journée du jeudi, Jeyhun Bayramov, ministre azerbaïdjanais des Affaires étrangères, a indiqué à l'occasion du 12e Forum mondial de Bakou, que les négociations sur le texte de l'accord de paix à signer avec l'Arménie ont été finalisées.
Se référant au processus de paix avec l'Arménie, Bayramov a déclaré : "Les négociations sur le texte de l'accord de paix sont terminées. Deux articles n'avaient pas fait l'objet d'un accord. L'Arménie a accepté les propositions de l'Azerbaïdjan sur ces deux articles. Le travail sur le texte est ainsi terminé".
Le chef de la diplomatie azerbaïdjanaise a ajouté que la prochaine étape consiste en la suppression des articles hostiles à l'intégrité territoriale et la souveraineté de l'Azerbaïdjan, inscrits dans la constitution arménienne et d'autres législations.
Un amendement de la constitution arménienne est ainsi nécessaire, selon le ministre Bayramov.
Pour rappel, le conflit entre l'Arménie et l'Azerbaïdjan autour de la région du Haut-Karabagh remonte à la fin des années 1980, lorsque les tensions ethniques et territoriales ont conduit à une guerre ouverte après la dissolution de l'Union soviétique en 1991.
Les forces arméniennes ont alors pris le contrôle du Haut-Karabagh et de sept districts adjacents, représentant environ 20 % du territoire azerbaïdjanais. Ce conflit a causé environ 30 000 morts et plus d'un million de déplacés, principalement des Azerbaïdjanais.
Parmi les événements marquants de ce conflit, le massacre de Khodjaly en février 1992 se distingue, où des centaines de civils azerbaïdjanais ont été tués lors de la prise de la ville par les forces arméniennes. Cet épisode est qualifié de génocide par l'Azerbaïdjan et plusieurs autres pays.
En 1993, le Conseil de sécurité des Nations unies a adopté quatre résolutions (822, 853, 874, 884) concernant ce conflit, réaffirmant l'intégrité territoriale de l'Azerbaïdjan et exigeant le retrait des forces arméniennes des territoires occupés.
Ces résolutions ont réaffirmé l'inviolabilité des frontières internationales et l'inadmissibilité de l'utilisation de la force pour l'acquisition de territoires, tout en exprimant leur soutien au processus de paix en cours à l'époque.
Malgré un cessez-le-feu en 1994, les tensions sont restées vives, menant à une escalade en 2020.
Lors de la seconde guerre du Haut-Karabagh, l'Azerbaïdjan a repris le contrôle de vastes portions de son territoire, des zones reconnues internationalement comme faisant partie de son territoire, conformément à plusieurs résolutions du Conseil de sécurité et de l'Assemblée générale des Nations unies.
Depuis lors, des négociations ont eu lieu entre Bakou et Erevan pour établir une paix durable et définir le statut du Haut-Karabagh, avec le soutien de la communauté internationale.
Source: AA