L'Al-Azhar d'Égypte, la plus haute institution d'enseignement du monde musulman sunnite, a appelé mercredi les dirigeants arabes, musulmans et mondiaux à rejeter les projets visant à déplacer les Palestiniens de leurs terres.

Dans un communiqué, l'institution basée au Caire a exprimé son soutien aux positions égyptienne et arabe sur la reconstruction de la bande de Gaza sans déplacer sa population, tout en appelant à exercer des pressions pour mettre en œuvre un accord de cessez-le-feu dans l'enclave.

« Personne n'a le droit de forcer ou d'obliger le peuple palestinien à accepter des propositions irréalisables. Le monde entier doit respecter le droit des Palestiniens à vivre sur leur terre et à établir leur État indépendant avec Jérusalem pour capitale », a-t-elle déclaré.

L'institution prestigieuse a exhorté « les dirigeants arabes, musulmans et mondiaux à rejeter les projets de déplacement qui visent à effacer définitivement la cause palestinienne en forçant les Palestiniens à quitter leur terre natale ».

« Le manque de soutien de la communauté internationale envers les opprimés et les marginalisés poussera le monde entier – de l'Est à l'Ouest – vers l'instabilité, transformant ce dernier en une véritable jungle où les forts dévorent les droits des faibles et des marginalisés », a-t-elle averti.

Elle a également appelé les institutions religieuses du monde entier « à orienter la voix de la religion en défense des marginalisés en Palestine ».

Le président américain Donald Trump a appelé à plusieurs reprises à prendre le contrôle de Gaza et à réinstaller les Palestiniens en Égypte et en Jordanie, une idée largement rejetée par les Palestiniens et les dirigeants arabes.

Le Premier ministre israélien Benyamin Netanyahu a également suggéré la semaine dernière que les Palestiniens devraient établir leur État en Arabie Saoudite plutôt que dans leur propre patrie, rejetant toute notion de souveraineté palestinienne.

Les propositions de déplacement des Palestiniens interviennent dans un contexte d'accord de cessez-le-feu qui est entré en vigueur à Gaza le 19 janvier, suspendant la guerre génocidaire d'Israël, qui a tué plus de 48 200 Palestiniens et laissé l'enclave en ruines.

Source: AA