Le secrétaire général de l'ONU, Antonio Guterres, a entamé jeudi soir une visite au Liban, que le porte-parole de l'ONU a qualifiée de "visite de solidarité" avec ce pays arabe qui avait enduré une longue guerre.
L'agence de presse officielle libanaise a rapporté que Guterres était arrivé ce soir à l'aéroport international Rafic Hariri de Beyrouth, à la tête d'une délégation de l'ONU.
La visite du secrétaire général des Nations Unies intervient pour "féliciter (le président Joseph) Aoun à l'occasion de son élection, rencontrer de hauts responsables et s'informer sur la situation au Liban", a ajouté l'agence libanaise.
La même source a expliqué que le ministre sortant des Affaires étrangères, Abdallah Bouhabib, avait accueilli Guterres et la délégation qui l'accompagnait à l'aéroport.
Après la cérémonie d’accueil, Bouhabib a tenu une réunion avec Guterres et la délégation qui l'accompagnait dans le bâtiment VIP de l'aéroport, après quoi ils sont repartis sans donner de déclaration.
Par ailleurs, Farhan Haq, porte-parole adjoint du Secrétaire général des Nations Unies, a déclaré lors d'un point de presse à New York que la visite de Guterres durerait 3 jours.
Il a ajouté que Guterres était arrivé au Liban pour une « visite de solidarité » après la longue guerre qu'il avait endurée.
Il a expliqué que lors de sa visite, Guterres rencontrerait des responsables libanais et inspecterait le quartier général de la Force intérimaire des Nations Unies au Sud-Liban (Finul).
Après une vacance présidentielle de plus de deux ans en raison de conflits politiques, le Parlement libanais a élu, le 9 janvier courant, Joseph Aoun président du pays.
Quatre jours après son élection, Aoun a chargé le juge Nawaf Salam de former un nouveau gouvernement.
Ce soir, Salam a conclu les consultations parlementaires pour former son gouvernement.
Les nouveaux dirigeants du Liban sont confrontés à de grands défis, notamment la grave crise économique, la question de la reconstruction du pays après la récente guerre israélienne, ainsi que le retrait de l'armée israélienne des zones qu'elle occupait dans le sud.
Depuis le 27 novembre 2024, un cessez-le-feu précaire prévalait dans le sud du pays, mettant fin aux bombardements mutuels entre Israël et le Hezbollah qui ont débuté le 8 octobre 2023, puis se sont transformés en une guerre à grande échelle le 23 septembre de l'année dernière.
Parmi les dispositions les plus importantes de l'accord de cessez-le-feu figurent le retrait progressif d'Israël au sud de la Ligne bleue (précisant les lignes de retrait d'Israël du Liban en 2000) dans un délai de 60 jours, ainsi que le déploiement de l'armée et des forces de sécurité libanaises le long de la frontière, aux postes-frontière et dans la région sud.
L'agression israélienne contre le Liban a fait 4 68 morts et 16 670 blessés, dont un grand nombre d'enfants et de femmes, outre le déplacement d'environ 1,4 millions de personnes. La plupart des victimes et des personnes déplacées ont été enregistrées après l'escalade du 23 septembre de l'année dernière.
Source: AA