L’objectif de produire le vaccin contre la Covid-19 en Algérie avant la fin de l’année en cours, est réalisable, selon le ministre de l’Industrie pharmaceutique.
Le ministère de l’Industrie pharmaceutique maintient son objectif de couverture à 70% des besoins nationaux en médicaments par la production nationale. Cela passe, tel que le précise le ministre, Lotfi Benbahmed, par le développement et la promotion de l’industrie pharmaceutique locale. Depuis que ce cap a été fixé par le gouvernement, le département que dirige Benbahmed a engagé des réformes à même, dit-il, d’améliorer le climat des affaires et faciliter la réalisation des projets d’investissement dans ce secteur.
Aller à la conquête des marchés à l’international pour placer le produit national a été également tracé comme perspective par le ministère. “Nous allons relever le défi pour la mise en œuvre d’une nouvelle stratégie diversifiée et concurrentielle dans le secteur du médicament”, a déclaré le ministre lors d’un forum organisé hier par le ministère de tutelle sous le thème “Industrie pharmaceutique, stratégie et défis”.
Cette nouvelle stratégie a pour principal fondement, a-t-il souligné, la régulation du marché national, la réduction ou la maîtrise de la facture d’importation sans pour autant engendrer des perturbations dans l’offre en produits pharmaceutiques. Il faut, pour cela, a-t-il suggéré, une mise en service rapide de nouvelles unités de production tout en accordant la priorité à la production locale.
Il est également impératif de “mettre à profit la concurrence pour faire baisser les prix des médicaments et encourager les multinationales à domicilier la production de médicaments à haute valeur ajoutée et les orienter vers l’exportation, notamment pour les médicaments contre le diabète et les thérapies innovantes anticancer”, a affirmé le ministre.
Dans son allocution, Lotfi Benbahmed a évoqué la pré et post-évaluation des programmes d’importation grâce à une plateforme numérique, mais aussi une surveillance minutieuse des prix des produits importés, dont les matières premières et les équipements médicaux.
Par ailleurs, l’objectif de produire le vaccin contre la Covid-19 en Algérie, comme l’a exigé le président de la République, dès le mois de septembre 2021 ou au plus tard avant la fin de l’année en cours, reste réalisable pour les compétences nationales sur lesquelles il compte pour prouver le potentiel de l’industrie pharmaceutique algérienne.
“La fabrication de ce vaccin localement permettra à l’Algérie de sauvegarder sa souveraineté sanitaire”, a indiqué le ministre qui a présidé la cérémonie d’installation officielle du comité des experts cliniciens créé auprès de l’Agence nationale des produits pharmaceutiques (Anpp).
La mise en place d’une industrie ou une politique pharmaceutique nécessite, a-t-il signifié, l’implication totale des prescripteurs afin de pouvoir arbitrer avec rationalité entre des médicaments de la même classe thérapeutique.
Leur apport demeure primordial pour la disponibilité des médicaments mais aussi dans la dimension économique de l’industrie pharmaceutique qui contribuera au développement du pays.
Composé de professeurs universitaires, de médecins, de chercheurs et autres spécialistes, le comité des experts aura pour mission de se prononcer sur l’efficacité et l’innocuité des produits pharmaceutiques mis sur le marché algérien, tout en étant associé à l’enregistrement des médicaments et de l’homologation des dispositifs médicaux en aidant l’Agence nationale des produits pharmaceutiques dans ses missions.
Source : La Liberte