Yémen : L'envoyé du SG de l'ONU exhorte toutes les parties au conflit à œuvrer à la désescalade

L'envoyé spécial du Secrétaire général des Nations Unies pour le Yémen a exhorté, jeudi, toutes les parties au conflit au Yémen à œuvrer à la désescalade dans la perspective d'un processus de paix.

"Afin de protéger les progrès réalisés dans le cadre du processus de paix, j'exhorte toutes les parties concernées à faire preuve de la plus grande retenue et à œuvrer à la désescalade", a déclaré Hans Grundber lors d'une réunion du Conseil de sécurité de l'ONU.

Réitérant l'avertissement du Secrétaire général de l'ONU sur le risque d'un nouveau débordement du conflit de la Bande de Gaza dans la région, Grundberg a noté que "les hostilités se sont maintenues à des niveaux relativement bas par rapport à la période précédant la trêve de 2022" au Yémen, mais que des combats ont été observés dans les provinces méridionales et côtières.

L'envoyé de l’ONU a également fait part des inquiétudes des Yéménites quant à une éventuelle escalade des affrontements internes. "Nous devons faire tout ce qui est en notre pouvoir pour empêcher cela", a-t-il déclaré

Grundberg a souligné qu'il s'agit de la seule option viable pour le règlement du conflit et a déclaré que son objectif principal reste de parvenir à un cessez-le-feu et d'entamer un processus politique.

"Il est impératif que toutes les parties gardent les canaux de communication ouverts et se concentrent sur l'obtention de résultats", a-t-il ajouté.

Hans Grundberg a souligné l'importance cruciale de favoriser la liberté de circulation des personnes et des biens à travers le Yémen.

Il a ajouté que la facilitation de la circulation restait une priorité absolue, affirmant qu'il était prêt à apporter son aide en cas de besoin.

Edem Wosornu, directrice des opérations et du plaidoyer du Bureau de la coordination des affaires humanitaires des Nations unies, a soutenu l'appel de Grundberg pour "une désescalade au Yémen et pour que les parties s'engagent à nouveau sur la voie de la paix".

"Les niveaux d'insécurité alimentaire et de malnutrition ont augmenté ces derniers mois, ce qui représente une menace réelle et grandissante pour la vie et le bien-être de millions de personnes, en particulier les femmes et les enfants", a déclaré Wosornu.

Notant que le besoin global du Programme alimentaire mondial est de 230 millions de dollars pour couvrir trois cycles de distribution de nourriture aux familles les plus vulnérables dans les zones contrôlées par les Houthis, la responsable de l'OCHA a exhorté les donateurs à intervenir pour financer le programme.

"Nous appelons les donateurs à apporter d'urgence le soutien financier nécessaire pour faire face à l'insécurité alimentaire et à d'autres besoins humanitaires pressants, ainsi qu'à l'aide aux moyens de subsistance. Cela représente une bouée de sauvetage pour le peuple du Yémen, et nous dépendons de la rapidité de ce financement", a-t-elle ajouté.

Le Yémen est en proie à la guerre civile depuis 2014, lorsque les Houthis, soutenus par l'Iran, ont pris le contrôle d'une grande partie du pays, notamment de la capitale, Sanaa, obligeant le gouvernement internationalement reconnu à établir une capitale provisoire dans la ville côtière d'Aden.

Les Nations unies estiment que plus de 18 millions de personnes, soit plus de la moitié de la population, auront besoin d'une aide humanitaire et de protection au Yémen en 2024.

Selon les Nations unies, 17,6 millions de personnes souffriront d'une grave insécurité alimentaire et quelque 2,7 millions de femmes et 5 millions d'enfants de moins de 5 ans auront besoin de traitement contre la malnutrition.

Source: AA

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