Est de la RDC : Le mandat des troupes de la SADC renouvelé d’une année
- Le 22 Novembre 2024
Le bilan des manifestations contre le report de l'élection présidentielle au Sénégal est passé à trois morts, avec deux cas constatés samedi.
Modou Guéye, vendeur de 23 ans, a succombé à ses blessures samedi à l'hôpital Principal de Dakar, a constaté le correspondant d'Anadolu à Dakar.
Le certificat de genre de mort établi par la structure hospitalière évoque un traumatisme thoraco-abdominal par arme à feu.
Il a été atteint d'une balle près de la gare du TER de Colobane à Dakar lors des manifestations de vendredi.
A Ziguinchor où les affrontements se sont poursuivis pour une deuxième journée consécutive, Landing Camara dit Diedhiou, élève au lycée Djignabo de Ziguinchor, a perdu la vie samedi soir après avoir été admis au service d'urgence de l'hôpital régional de Ziguinchor.
"Le jeune Landing a finalement succombé à ses blessures, après avoir reçu une balle au niveau de la tête lors des manifestations", a témoigné l'adjoint au maire Bassirou Coly.
Ces deux morts viennent s'ajouter à l'étudiant Alpha Yero Tounkara, tué vendredi lors de manifestations à l'université Gaston Berger de Saint Louis au nord du pays.
Lors des manifestations à Ziguinchor, fief de l'opposant Ousmane Sonko, pas moins de six blessés par balles ont été enregistrés ainsi que des dégâts matériels.
Des saccages de commerce ont eu lieu samedi en début de soirée dans la ville religieuse de Touba (région Diourbel, centre du pays) et aussi à Mbour dans la région de Thiès (50 km de Dakar) alors qu'un calme précaire prévalait dans la capitale fortement secouée vendredi.
Les premières manifestations d'envergure depuis l'annonce du report de la présidentielle au 15 décembre ont démarré vendredi touchant plusieurs localités du pays.
Elles interviennent une semaine après la décision du président Macky Sall d'abroger le décret convoquant les électeurs aux urnes pour la présidentielle du 25 février.
Dans la foulée, l'assemblée nationale a validé lors d'une plénière houleuse le report du scrutin au 15 décembre 2024, en l'absence des députés de l'opposition évacués de la salle par des éléments de la gendarmerie.
Des candidats, parmi les 20 personnalités en lice, ont introduit auprès du Conseil constitutionnel des requêtes aux fins de poursuite du processus électoral.
51 députés de l'opposition ont aussi saisi la Cour suprême pour l'annulation du décret abrogeant la convocation du corps électoral et de loi reportant le scrutin au 15 décembre 2024.
Ceux-ci et d'autres organisations de la société civile ont appelé à la mobilisation pour faire revenir le président Sall sur sa décision.
Un grand rassemblement est prévu le mardi 13 février courant à Dakar à l'initiative de la plateforme "Aar sunu élection" ( sécuriser notre élection, en langue locale).
Des organisations syndicales ont annoncé une grève à partir de lundi.
La Communauté économique des Etats de l'Afrique de l'ouest (Cédéao) a exhorté les autorités à maintenir le scrutin à la date initiale.
Dans une interview exclusive accordée à l'agence Associated press (AP), diffusé samedi, le président Sall a réitiré son appel au dialogue pour surmonter la crise qui s'est installée.
Le Conseil constitutionnel doit délibérer dans les jours à venir sur les requêtes déposées.
Source: AA