Maroc : des arrestations et des blessés lors d’une marche protestataire des enseignants

Pour la deuxième journée consécutive, les enseignants contractuels protestent pour exiger leur intégration dans le secteur public.

Un certain nombre d'enseignants ont été blessés et d'autres ont été arrêtés, mercredi, lors de la dispersion de leur marche protestataire exigeant leur intégration dans le secteur public, par les forces de sécurité marocaines.

Les forces de sécurité ont interpellé un certain nombre d'enseignants lors de la marche organisée dans la capitale, Rabat, à l’appel de la Coordination nationale des enseignants contractuels (non gouvernementale), selon le correspondant de l'Agence Anadolu.

Les manifestants ont scandé des slogans appelant à «leur intégration dans le secteur public» et à «la libération des détenus».

Après des manifestations similaires organisées mardi, la Coordination nationale des enseignants contractuels a déclaré, dans un communiqué, que « 19 enseignants ont été arrêtés lors de l'intervention sécuritaire pour interdire l’action protestataire, indiquant que le sort des détenus demeure inconnu».

Aucun commentaire immédiat n’a été émis par les autorités marocaines jusqu'à 16h50 GMT.

De son côté, le gouvernorat de Rabat (relevant du ministère de l'Intérieur) a annoncé, par voie de communiqué, que «Tout attroupement ou rassemblement dans l’espace public est interdit, afin d’éviter toute violation des mesures de l’état d’urgence sanitaire.

Le gouvernement marocain avait annoncé, lundi, la prolongation du couvre-feu nocturne de deux semaines supplémentaires dans le but de juguler la propagation de la pandémie de la Covid-19.

Le gouvernorat de Rabat a appelé « les organisateurs de ces rassemblements de protestation à la nécessité de respecter les mesures en vigueur, tout en les tenant pour responsables de tout ce qui pourrait résulter de toute action contraire».

En février 2018, le Premier ministre, Saad Eddine El Othmani, avait annoncé que «le contrat conclu avec les enseignants est définitif et pour une durée illimitée».

En 2017, le gouvernement marocain a lancé un programme d'emploi dans le secteur public dans le cadre d'un plan de contractualisation. Sa mise en œuvre a été lancée dans le secteur de l’éducation.

Depuis l'imposition de la contractualisation, des centaines de professeurs contractuels (plus de 100 000 selon les médias) ont participé à des marches de protestation dans différentes régions du pays, exigeant leur intégration dans le secteur public.

Le ministre marocain chargé des droits de l'homme, Mustapha Ramid, avait critiqué la violence perpétrée lors de la dispersion d'un précédent rassemblement d'enseignants qui revendiquaient leur intégration dans la fonction publique.

Source : AA

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