La situation épidémiologique continue à donner des signes fort inquiétants et les hôpitaux tunisiens peinent à gérer l’afflux de patients.
Le gouvernement tunisien a décrété jeudi de nouvelles mesures restrictives, afin de juguler la recrudescence de l’épidémie du coronavirus.
Lors d'une conférence de presse tenue ce jeudi au palais de la Kasbah, la porte-parole du gouvernement, Hasna Ben Slimane a annoncé un couvre-feu de 19h à 05h du matin. Une mesure qui sera appliquée à partir du 9 avril jusqu'au 30 du même mois.
La responsable tunisienne a également annoncé l’interdiction des déplacements entre gouvernorats, sauf pour raisons professionnelles et cas exceptionnels.
Les rassemblements, les manifestations publics et privés seront également interdits, en plus de la fermeture des marchés hebdomadaires.
Par ailleurs, il a été décidé de prolonger la période d’auto-confinement obligatoire imposé aux voyageurs entrant en Tunisie de 48h à 5 jours outre la présentation d'un test PCR négatif.
Toutes les zones enregistrant une flambée du virus seront également mises en quarantaine et le contrôle sera renforcé pour assurer l’application des protocoles sanitaires et des mesures préventives, rapporte l’Agence de presse officielle (Tunis Afrique Presse/ TAP).
Ben Slimane a indiqué que les horaires du mois de ramadan entreront en vigueur à partir du lundi 12 avril dans toutes les institutions publiques.
Avec plus de 1 000 cas par jour, les hôpitaux tunisiens peinent désormais à gérer l’afflux de patients. En ce sens, le ministre de la santé, Faouzi Mehdi, a fait savoir que 80% des lits de réanimation et 50% des lits équipés d'oxygène sont actuellement occupés indiquant que la Tunisie recevra demain, mercredi, un don de 30 lits de réanimation de la part des Etats Unis, qui seront mis à la disposition d’un hôpital à la Marsa.
Jusqu'à mercredi soir, la Covid-19 a touché plus de 264 994 personnes en Tunisie, dont 9 087 sont décédées, tandis que 221 545 se sont rétablies, selon la plateforme Worldometer spécialisée dans le suivi de la pandémie.
Source : AA