Selon un communiqué publié par la Présidence de la République Algérienne à l'issue de la réunion périodique du Haut Conseil de Sécurité présidé par Abdelmadjid Tebboune, avec la participation de responsables politiques et sécuritaires.
Le Président algérien Abdelmadjid Tebboune a déclaré, mardi, que « l'Etat ne tolérera pas l'exploitation des marches du mouvement populaire (Hirak) par des groupes séparatistes et des mouvances illégales proches du terrorisme ».
C’est ce qui ressort d’un communiqué publié par la Présidence algérienne au terme de la réunion périodique du Haut Conseil de Sécurité présidé par Abdelmadjid Tebboune, avec la participation de responsables politiques et sécuritaires.
« Le Haut Conseil de Sécurité s’est penché sur les actes subversifs contre les institutions de l’État et les dérapages dangereux émanant de milieux séparatistes et de mouvances illégales proches du terrorisme qui exploitent les marches hebdomadaires », précise le communiqué.
La Présidence algérienne n'a pas révélé l'identité de ces groupes, mais le terme «séparatiste» est généralement utilisé par les autorités et les médias officiels du pays pour désigner un mouvement appelé « Mouvement pour l'autodétermination de la Kabylie » (MAK) qui revendique l'indépendance des provinces habitées par des Berbères (ou Amazighs), à l'est de la capitale, et dont les dirigeants sont en France.
Des éléments et des partisans du MAK participent aux rassemblements du Hirak, selon le correspondant de l'Agence Anadolu.
« Le Président de la République a souligné que l'Etat sera intransigeant face à ces écarts qui n'ont rien à voir avec la démocratie et les droits de l’homme », ajoute le communiqué.
«Le Président Abdelmadjid Tebboune a donné ses instruction pour l'application immédiate et ferme de la loi en vue de mettre un terme à ces activités non innocentes et à ces dépassements sans précédent, notamment à l'égard des institutions et des symboles de l'Etat, et qui tentent d'entraver le processus démocratique et de développement en Algérie », indique la même source.
Le 22 février 2021, des milliers d'Algériens sont descendus dans la rue pour marquer le deuxième anniversaire du Hirak, quelques jours après que le Président Abdelmadjid Tebboune a annoncé des mesures visant à l’apaisement de la rue algérienne, selon des observateurs.
La dissolution de l'Assemblée populaire nationale (APN/chambre basse du Parlement), l’organisation d'élections législatives anticipées fixées au 12 juin 2021, l'amnistie des détenus du Hirak, ainsi qu'un remaniement gouvernemental partiel, figurent parmi lesdites mesures.
Les marches du Hirak se poursuivent dans leurs rendez-vous hebdomadaires chaque vendredi et mardi, exigeant un changement radical du système, tandis que les autorités algériennes affirment que le changement se fera progressivement et par les urnes.
Source : AA