Sur plusieurs plans, les mois à venir seront des plus déterminants pour l’avenir du pays. Et pour cause, entre la préparation du mois sacré, l’organisation des élections législatives et le maintien des réformes économiques et sociales entamées, le volume de travail qui attend les départements de l’Etat, et les élus est loin d’être maigre.
A quelques jours du mois de Ramadan, les scénarios ourdis par les détracteurs de la paix sociale se lâchent, et tentent de créer la panique et le désordre, à travers leurs relais et lobbys, qui s’évertuent à créer des perturbations dans la disponibilité de certains produits alimentaires phares, tels que l’huile de table et la viande.
Alors qu’au même moment, les experts et les autorités assurent qu’aucun problème d’approvisionnement ou de commercialisation n’est à signaler. Sur le terrain l’image est claire et répond à un mouvement de spéculation qui vise à assimiler la situation actuelle à celle des années précédentes, dans l’espoir de diaboliser les résultats mitigés de certains secteurs, pour en faire des arguments de déstabilisation et de manipulation.
Autrement dit, il subsiste encore des failles importantes dans la gestion de certains secteurs, et le changement et l’acceptation de nouveaux paradigmes ne se feront pas en quelques jours et c’est précisément sur cette période d’ajustement dans les domaines, que les ennemies de la nation agissent pour l’empêcher d’émerger.
Leurs objectifs est sans conteste de ternir l’image du pays, et de réduire à néant toute action inhérente au changement. Des ambitions qui visent à interrompre le processus constitutionnel et électoral, et basculer le pays dans une errance politique qui nous a couté chère par le passé. C’est dire que le pas de la scène sociale à la scène politique est vite franchi.
Notamment lorsque cette dernière se débat dans des intrications certes dues aux préparatifs des élections législatives, mais également affectée par un héritage lourdement mitigé, qui à, laissé la scène politique désarçonnée. Du fait que les partis forts de l’ancien régime n’ont plus le même poids, du moins pour ceux qui ont réussi à survivre au glaive de la justice, et pataugent dans des querelles internes, qui vacillent entre le retrait de confiance de leurs responsables et d’une dislocation structurelle.
Tandis que les partis de la mouvance islamiste, se serrent les coudes malgré leurs différends, brandissent la carte de la souveraineté nationale, ne jurant que par la réussite du prochain rendez-vous électoral, et lorgnent l’opportunité de lancer des alliances. Ce qui en soi, laisse croire que la participation à ces élections pourrait surprendre. Notamment après l’amendement des deux lois fondamentales du pays, qui ouvre le champ politique aux jeunes, aux femmes et à la société civile, et peut les propulser au devant de la scène. D’autant plus que les ténors de l’assemblée populaire, sont fortement affaiblis par le truchement des nouvelles dispositions de lois. Cela étant, il s’agit en profondeur de grands défis à relever, dans la mesure où il s’agit de renouveler des instances sur des bases nouvelles qui répondent aux attentes du peuple, et qui favorisent le retour de la confiance.
Par ailleurs, le grand défi demeure celui de la relance économique. A ce titre, il y a lieu de convenir que l’année 2020 a laissé des plaies ouvertes dans certains secteurs, et risque de rendre l’accomplissement des réformes encore plus compliqué. En dépit de quelques avancées enregistrées dans le domaine de l‘économie du savoir, des start-up, en agriculture et en import /export, il demeure des pans entiers de l’économie nationale à redresser.
Il est clair que pour aboutir à exploiter notre richesse d’une façon efficiente, à travers l’industrie de transformation, l’intégration dans le domaine du montage, et les services, une restructuration du système bancaire, financier, administratif et juridique est plus que nécessaire. En somme, de grands chantiers politiques, économiques et sociaux sont lancés, et semblent se profiler sur de nouvelles approches, mais ils nécessitent une grande transparence de la part des pouvoirs publics, et une grande adhésion de la part des forces vives de la nation.
Source : algerie-eco