L’Australie refuse un visa à Ayelet Shaked
- Le 22 Novembre 2024
Le journal israélien Yedioth Ahronoth a indiqué, ce lundi, que trois ministres israéliens envisagent de démissionner, afin de faire pression sur le Premier ministre, Benjamin Netanyahu, pour qu'il assume ses responsabilités dans ce qui s'est passé le 7 octobre dernier.
Le journal a déclaré qu’"Au moins trois ministres envisagent de démissionner (sans les nommer) pour forcer Netanyahu à assumer ses responsabilités dans les événements du 7 octobre autour de la Bande de Gaza".
Yedioth Ahronoth a rapporté les propos de l’un des ministres (sans le nommer) qui a déclaré que "La situation dans laquelle nous sommes arrivés est incroyable, et il (Netanyahu) ne doit tout simplement pas être autorisé à poursuivre son office".
Selon le même journal, "Netanyahu insiste pour ne pas assumer la responsabilité des événements du 7 octobre, même si peu croient qu'il résistera à la vague de colère qui l'attend au lendemain (de la guerre)".
"D'autres membres de la coalition (gouvernementale) envisagent de prendre une mesure, à la fin de la guerre, qui le priverait (Netanyahu) d’un gouvernement", a expliqué le journal.
Plusieurs leaders et commandants militaires, sécuritaires et politiques israéliens ont récemment annoncé assumer la responsabilité de ce qui s’est passé, mais Netanyahu ne l’a pas fait.
Le journal a cité des personnes proches de Netanyahu qui ont posé la question suivante : "Pourquoi est-il nécessaire que le Premier ministre annonce en pleine bataille que cela relève de sa responsabilité ?".
Les proches collaborateurs de Netanyahu, que le journal n'a pas nommés, ont ajouté : "Cela n'est pas nécessaire dans une période aussi dramatique. Au contraire, de tels aveux peuvent être préjudiciables, peuvent-être du point de vue sécuritaire, du point de vue stratégique et peut-être au niveau moral en général".
"Netanyahu n'a pas l'intention de démissionner en pleine guerre. Cette question n'est pas à l'ordre du jour, alors pourquoi s'en préoccuper ?", ont déclaré les collaborateurs du Premier ministre.
Mais le journal israélien a souligné que "ceux qui ont été troublés par l'absence de déclaration du Premier ministre ont vu ces derniers jours tous les chefs des services de sécurité admettre d'une manière ou d'une autre leur responsabilité dans cet échec, ce qui indique qu'ils entendent démissionner et quitter leur siège au lendemain de la guerre".
"Le seul qui insiste pour ne pas faire cela est Netanyahu", a rappelé le journal.
Et d’ajouter que "Son insistance à ne rien déclarer à ce sujet, laisse planer l’ambiguïté quant à la possibilité de poursuivre son mandat, même si peu de gens croient qu'il pourra continuer à exercer ses fonctions, en raison de la vague de colère publique imprégnée par la tristesse et le choc qui continuera au lendemain (de la guerre)".
"Des sources politiques estiment que Netanyahu n'admettra pas sa culpabilité parce que cela ne fait tout simplement pas partie de son caractère. Tout au long de son mandat, il ne s'est jamais excusé pour quoi que ce soit, et il est peu probable qu'il commence maintenant", a expliqué Yedioth Ahronoth.
Le journal a expliqué que "ceux autour de lui (Netanyahu) confirment qu'après l'offensive terrestre de l'armée israélienne dans la Bande de Gaza - qui est actuellement reportée pour des raisons dont on ne sait pas si elles sont opérationnelles, diplomatiques ou les deux - la préoccupation concernant la question de sa responsabilité personnelle devrait diminuer".
Plus tôt dans la journée du lundi, le même journal avait affirmé qu'il existait une crise de confiance entre Netanyahu et l'armée israélienne, sur fond d'événements dans la Bande de Gaza.
Le journal israélien Haaretz a déclaré, dans la journée du dimanche, que Netanyahu tentait d’échapper à sa responsabilité dans l'incapacité à prédire l'attaque du Hamas du 7 octobre, rejetant la responsabilité sur l'armée.
Après l’opération "Déluge d’Al-Aqsa", menée par le Hamas avec la participation d’autres factions palestiniennes à Gaza, les analystes israéliens ont estimé que l’incapacité des services de sécurité israéliens à prédire l’attaque représente "un échec catastrophique qui aura des répercussions politiques".
Pour la dix-septième journée consécutive, l'armée israélienne continue de pilonner Gaza par d'intenses frappes aériennes qui ont rasé des quartiers entiers, tuant 4 651 Palestiniens, dont 1 873 enfants et 1 023 femmes, et en blessant 14 245 personnes, selon le ministère de la Santé de la bande de Gaza. De plus, un nombre encore indéterminé de personnes sont portées disparues, car toujours ensevelies sous les décombres.
Pour sa part, le mouvement Hamas a tué plus de 1 400 Israéliens et en a blessé 5 132, selon le ministère israélien de la Santé. Il a également capturé plus de 200 Israéliens, parmi lesquels des militaires de haut rang, et souhaiterait les échanger contre plus de 6 000 Prisonniers palestiniens, incluant des femmes et des enfants, détenus dans les prisons israéliennes.
Source: AA