Le chancelier allemand Olaf Scholz a appelé mercredi le président russe Vladimir Poutine à mettre fin à la guerre en Ukraine.
« N'oublions pas que la Russie est responsable de cette guerre et que le président russe est capable d'y mettre un terme à tout moment, en donnant un seul ordre », a déclaré le dirigeant allemand dans son discours prononcé lors de la 78e session de l'Assemblée générale des Nations unies à New York.
Olaf Scholz a souligné la nécessité de parvenir à un véritable règlement pacifique à même de garantir la sécurité et la liberté de l'Ukraine, mettant en garde contre les « fausses solutions » pour la paix. « La paix sans la liberté n’est qu’oppression. La paix sans la justice on appelle cela un diktat », a-t-il dit.
Le chancelier allemand a insisté sur le respect des principes des Nations unies concernant l'inviolabilité des frontières et l'égalité souveraine de tous les pays, afin d'assurer la paix et la stabilité.
« Dans un monde multipolaire au 21e siècle, il n'y a pas de place pour l’impérialisme (…) Se trompe celui qui croit que les petits pays sont les arrière-cours des grandes puissances », a affirmé le chancelier allemand.
Et Olaf Scholz d’ajouter : « La guerre a causé d'énormes souffrances non seulement en Ukraine, mais dans le monde entier (…) Les gens font face à l'inflation, à l'endettement croissant, à la pénurie d'engrais ainsi qu’à l'augmentation de la pauvreté et de la faim ».
Le chancelier allemand a plaidé pour la réforme du Conseil de sécurité, soulignant que sous sa forme actuelle, l’organe exécutif de l’Onu ne reflète pas les réalités géopolitiques du monde multipolaire.
Le dirigeant allemand s'est félicité du nombre croissant de pays « partenaires » qui appellent à cette réforme, dont trois membres permanents du Conseil de sécurité, soulignant la possibilité de « négocier un texte comportant diverses options ».
Olaf Scholz a indiqué en ce sens que l'Allemagne était prête à assumer davantage de responsabilités au sein du Conseil de sécurité de l’Onu au cas où une suite positive est donnée aux demandes de réforme, dont celle de l’élargissant du cercle des membres permanents, limité jusque-là à cinq pays à savoir : la Royaume-Uni, la Chine, la France, la Russie et les Etats-Unis.
Il a également demandé aux dirigeants réunis de soutenir la candidature de l'Allemagne pour un siège non permanent au Conseil de sécurité pour la période 2027/2028.
Source: AA