En mars 2019, 14 nourrissons sont décédés dans un hôpital public de la capitale Tunis des suites d'une infection bactérienne produite lors de la période de la préparation des poches de nutrition qui leur ont été transfusées.
Un tribunal tunisien a inculpé jeudi 3 fonctionnaires d'un hôpital public pour « homicide involontaire » dans l'affaire du décès de 14 nourrissons dans le service de néonatalogie de l’hôpital la Rabta, en 2019.
Le porte-parole du Tribunal de première instance de Tunis, Mohsen Dali a déclaré au correspondant de l'Agence Anadolu, que « le juge d'instruction près le tribunal de première instance de Tunis, en charge de l’enquête sur le décès de 14 nourrissons à l’hôpital la Rabta a achevé les investigations et les recherches dans cette affaire ».
« Le juge a émis des actes d'accusation pour homicide involontaire à l’encontre de la directrice du centre de maternité et de néonatalogie « Wassila Bourguiba » à l’hôpital la Rabta, du directeur de la maintenance et du chef de service de la pharmacie de ce même centre », a fait savoir Mohsen Dali.
La même source a indiqué que « Le juge a émis des actes d'accusation aux trois responsables pour négligence, imprudence, inattention et non observation des règlements en vertu de l'article 217 du code pénal », sans donner de plus amples détails.
Il a été décidé de déférer les trois accusés pour comparution devant la chambre correctionnelle du Tribunal de première instance de Tunis, précise Mohsen Dali.
Le porte-parole dudit Tribunal n'a pas clarifié les raisons du retard pris pour émettre les actes d’accusation au sujet de cet incident qui s'est produit il y a plus de deux ans, mais de telles affaires prennent généralement beaucoup de temps en raison de la complexité des recherches et des enquêtes nécessaires à cet effet, rapporte la correspondante de l’Agence Anadolu.
Au cours de la période du 6 au 15 mars 2019, 14 nouveau-nés sont décédés au centre de maternité et de néonatalogie « Wassila Bourguiba », à l’hôpital la Rabta, des suites d'une infection bactérienne produite lors de la période de la préparation des poches de nutrition qui leur ont été transfusées.
L'incident avait choqué le pays et provoqué une vague de mécontentement et de colère dans l'opinion publique, ce qui a poussé le ministre de la Santé de l’époque, Abderraouf Cherif, à démissionner de ses fonctions.
Source : AA