Le Secrétaire d'Etat américain, Anthony Blinken, a déclaré, mardi, que les efforts diplomatiques n'étaient pas encore épuisés pour régler la crise nigérienne.
"Nous sommes toujours très concentrés sur la diplomatie pour atteindre les résultats que nous voulons, à savoir le retour de l'ordre constitutionnel, et je pense qu'il y a de la place pour la diplomatie en vue d'atteindre ce résultat", a déclaré Blinken à la presse.
"Je pense qu'ils devraient en tenir compte, ainsi que du fait que leurs actions ont conduit à les isoler du reste de la région et du monde", a-t-il ajouté, faisant référence aux autorités militaires qui ont pris le pouvoir dans le pays il y a plus de deux semaines.
Les déclarations de Blinken interviennent alors que des efforts régionaux et internationaux sont déployés pour trouver une solution à la crise au Niger, dans un contexte où les acteurs sont divisés entre ceux qui insistent sur la nécessité de privilégier la diplomatie, notamment les États-Unis et la Russie, et ceux qui évoquent ou soutiennent une intervention militaire, notamment la Communauté économique des États de l'Afrique de l'Ouest, la CEDEAO et la France.
La CEDEAO a menacé d'intervenir militairement pour permettre à Bazoum de reprendre le pouvoir, et considéré qu'il s'agissait là d'une option prête à être mise en exécution, accompagnée de strictes mesures punitives.
La Communauté économique des États de l'Afrique de l'Ouest a annoncé, mardi, que les responsables militaires des pays membres se réuniraient à Accra, la capitale du Ghana, les 17 et 18 août, afin de discuter d'une éventuelle intervention militaire au Niger.
Au Niger, des membres de la garde présidentielle ont pris le pouvoir, le 26 juillet dernier, écartant le président Mohamed Bazoum et annonçant la suspension de la Constitution et la formation d'un Conseil National pour la Sauvegarde de la Patrie.
Source: AA