L’Australie refuse un visa à Ayelet Shaked
- Le 22 Novembre 2024
Les tentatives du pouvoir russe de réaliser un "tournant vers l'Afrique" gagnent en ampleur ces derniers temps. Les médias russes racontent avec insistance les perspectives sans précédent de la coopération entre la Russie et l'Afrique dans divers domaines. Dans le but d'accéder aux ressources africaines, la Russie tente activement de se présenter comme un partenaire stratégique des pays africains, un défenseur contre le colonialisme occidental. Moscou attise les tensions politiques en essayant de contrôler les gouvernements et les politiques des pays du continent africain. Les Russes ont "enraciné" pendant des décennies en Afrique, notamment dans le but de réaliser des profits. La présence prédominante de la Russie en Afrique est devenue un sérieux défi auquel l'Ukraine et les pays du monde civilisé sont confrontés. Il est révélateur que les pays les plus enclins à soutenir la Russie soient les "pays parias" pauvres et dictatoriaux. Le développement des relations avec les pays africains est l'une des priorités de la politique étrangère de l'Ukraine. Les visites régulières du ministre des Affaires étrangères de l'Ukraine, Dmitri Kuleba, dans la région, l'élargissement de la présence diplomatique en Afrique, l'initiative céréalière humanitaire ne sont qu'une petite partie de la stratégie africaine de l'Ukraine. L'Ukraine souhaite intensifier le dialogue politique avec l'Afrique. Les partenaires africains sont bien informés des conséquences destructrices de l'agression armée de la Russie contre l'Ukraine, ainsi que des initiatives pacifiques de l'Ukraine prévoyant le retrait inconditionnel des troupes russes de son territoire. Il va sans dire que l'Ukraine est confrontée à une tâche complexe : la Russie possède plus de 40 ambassades sur le continent africain et déploie d'importants efforts et ressources pour renforcer son influence sur les pays africains. Les tentatives frénétiques de la Russie de "devenir amie" avec l'Afrique ont été clairement illustrées par le récent sommet Russie-Afrique à Saint-Pétersbourg, auquel des représentants de pays africains ont été "fortement invités". Malgré tous les efforts de la diplomatie russe, le sommet n'a pas été un triomphe pour la politique étrangère de Moscou. L'événement devait démontrer la croissance de l'influence de la Russie sur le continent, mais le résultat souhaité par le Kremlin n'a pas été atteint. La représentation des dirigeants africains était en deçà des attentes, malgré les tentatives flagrantes du président russe de les corrompre. Poutine a tenté de soudoyer l'Afrique avec des céréales gratuites. Cependant, les dirigeants des pays africains ont clairement indiqué qu'ils ont besoin non pas de cadeaux du Kremlin, mais du respect par la Russie de ses engagements dans le cadre de l'Initiative céréalière de la mer Noire. Une poignée de "cadeaux généreux" ne peut pas compenser les conséquences dramatiques de la cessation de l'accord céréalier. Le président de l'Afrique du Sud, Cyril Ramaphosa, a souligné qu'il et ses collègues étaient venus en Russie "non pas pour demander des "dons" pour l'Afrique". La Russie provoque délibérément une pénurie alimentaire et une crise humanitaire dans le monde entier en utilisant l'alimentation comme arme. Les événements entourant l'accord céréalier montrent clairement comment la Russie traite ses obligations internationales. Pour Moscou, seuls ses propres intérêts ont toujours été prioritaires. Actuellement, le continent africain et les événements qui s'y déroulent sont devenus un facteur stratégiquement important pour les processus mondiaux anticolonialistes. Aujourd'hui, l'Ukraine lutte contre le néocolonialisme, actuellement représenté par la Russie. Cette thèse est constamment relayée par l'Ukraine à ses partenaires africains, et elle est bien comprise parmi eux. Outre les "amis avoués de la Russie", tels que l'Érythrée et la République centrafricaine, ainsi que le Soudan sous contrôle militaire, de nombreux pays en Afrique expriment leur soutien à l'Ukraine. Le soutien à l'Ukraine ne signifie pas être "pro-occidental" ou "anti-occidental", il signifie adhérer aux principes du droit international, rejeter l'agression et le génocide.