Royaume-Uni : la Russie pourrait multiplier les attaques contre les navires civils en mer Noire

Le Royaume-Uni a averti, mardi, que l'armée russe risquait d'étendre ses attaques aux navires civils en mer Noire, après que Moscou se soit retiré de l'accord céréalier et entrepris d'attaquer les ports céréaliers ukrainiens.

"Nos informations indiquent que l'armée russe pourrait étendre ses attaques contre les installations céréalières ukrainiennes aux navires civils naviguant en mer Noire", a déclaré la représentante du Royaume-Uni auprès de l'ONU, Barbara Woodward, au siège des Nations Unies à New York.

La Russie a multiplié les attaques contre les entrepôts de céréales à Odessa et dans toute l'Ukraine, depuis qu'elle s'est retirée de l'accord céréalier de la mer Noire, qui permettait au monde entier d'avoir accès à des réserves cruciales de céréales ukrainiennes.

Selon les autorités ukrainiennes, plus de 60 000 tonnes de céréales ont été détruites au cours de la semaine écoulée.

Le prix des céréales a augmenté de 8 % à la suite du "sabotage" de l'accord par la Russie, ce qui affectera surtout les pays en développement, a déclaré Woodward.

"Nos informations indiquent également que la Russie a mouillé de nouvelles mines aux abords des ports ukrainiens, et nous partageons l'avis des États-Unis selon lequel il s'agit d'un effort coordonné visant à rendre l'Ukraine responsable de toute attaque contre des navires civils en mer Noire", a déclaré Woodward.

Elle a ajouté que le Conseil de sécurité des Nations unies se réunirait mercredi, pour discuter de "l'escalade des attaques" de la Russie sur Odessa et des "tentatives visant à transformer en arme" l'approvisionnement en denrées alimentaires dans le monde.

L'accord a été signé à Istanbul en juillet 2022, par la Russie, l'Ukraine, la Türkiye et l'ONU, créant un corridor sécurisé à travers la mer Noire pour les exportations depuis trois ports ukrainiens, interrompues depuis le déclenchement de la guerre en février de la même année.

Cet accord a permis de freiner la flambée des prix et d'atténuer la crise alimentaire mondiale, en rétablissant les exportations de blé, d'huile de tournesol, d'engrais et d'autres produits en provenance d'Ukraine, l'un des plus grands exportateurs de céréales au monde.

La semaine dernière, Moscou a refusé de prolonger l'accord au-delà du 17 juillet, affirmant que le volet relatif à ses revendications n'avait "pas été mis en œuvre jusqu'à présent", faisant référence à la suppression des obstacles à ses exportations d'engrais, y compris l'inclusion de la banque agricole russe, entreprise d'État, dans le système de paiement international SWIFT.

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