Tunisie : remise en liberté de deux figures de l’opposition

Le comité de défense des personnalités arrêtées dans le cadre de l'affaire dite du « complot contre la sûreté de l’Etat » en Tunisie a annoncé, jeudi, la remise en liberté de Chaima Issa et Lazhar Akremi, deux figures de l’opposition.

« Dans l'affaire dite du ‘’complot contre la sûreté de l’Etat’’, la chambre d'accusation de la Cour d'appel de Tunis a décidé ce jeudi, de rejeter l'appel interjeté par le Parquet concernant la décision du juge d'instruction de libérer Chaima Issa », a indiqué le comité de défense par voie de communiqué.

La militante du Front de salut national (FSN), principale coalition de l'opposition en Tunisie, Chaima Issa, avait été maintenue en détention après que le Parquet a rejeté le 23 juin dernier la décision de sa libération ordonnée le même jour par un juge d’instruction.

Un juge d’instruction près le pôle judiciaire de lutte contre le terrorisme avait ordonné auparavant la libération de Chaima Issa, détenue depuis le 22 février dans le cadre de l’affaire dite du « complot contre la sûreté de l’Etat », mais le Parquet a interjeté appel de cette décision, suspendant ainsi la libération de l’opposante, jusqu’à ce que la chambre d'accusation de la Cour d'appel de Tunis n’ordonne sa remise en liberté ce jeudi 13 juillet.

Dans le même communiqué, le « comité de défense des prisonniers politiques » a déclaré que « la juridiction a également répondu favorablement à la demande de libération de l’avocat Mohamed Lazhar Akremi », ancien dirigeant du parti « Nidaa Tounes », arrêté le 13 février dernier.

Le comité de défense a indiqué toutefois que « les demandes de libération de Jaouhar Ben Mbarek, Khayam Turki, Issam Chebbi, Ghazi Chaouachi, Ridha Belhaj, et Abdelhamid Jelassi, arrêtés dans le cadre de cette même affaire, ont été rejetées ».

Le président tunisien Kaïs Saïed, avait accusé certains des prévenus d’être impliqués dans un complot contre la sûreté de l’Etat, les tenant, en outre, pour responsables de la pénurie des produits de base et de la flambée des prix, des accusations toutefois rejetées par l’opposition.

À maintes reprises le dirigeant tunisien a insisté sur l'indépendance du pouvoir judiciaire, mais l'opposition l'accuse d'instrumentaliser la justice pour traquer ceux qui rejettent les mesures d'exception qu’il avait déclarées dès le 25 juillet 2021.​​​​​​​​​​​​​​

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