Le plan de réforme concerne entre autres, la compagnie aérienne « Tunisair », l’Office des Terres Domaniales et la Pharmacie Centrale de Tunisie.
Le gouvernement tunisien et l'Union Générale Tunisienne du Travail (UGTT) ont signé, mercredi, un accord qui prévoit l’entame d’un processus participatif pour réformer 7 établissements et entreprises publics.
C’est ce qui ressort d'une conférence de presse conjointe tenue par le chef du gouvernement, Hichem Mechichi et le secrétaire général de l’UGTT (la principale Centrale syndicale ), Noureddine Taboubi, au siège du gouvernement dans la capitale Tunis, suivie par le correspondant de l'Agence Anadolu.
L'accord prévoit le lancement du processus participatif pour réformer les entreprises publiques, la politique fiscale (impôts) et le système de compensation.
Dans son allocution, Noureddine Taboubi, a fait savoir que « Le plan de réforme concernera dans un premier temps 7 entreprises publiques, qui sont la compagnie aérienne « TUNISAIR », la Société Tunisienne de Sidérurgie (EL FOULADH), la Société Tunisienne de l'Electricité et du Gaz (STEG), l’Office des Terres Domaniales, la Pharmacie Centrale de Tunisie, la Société Tunisienne d'Acconage et de Manutention (STAM) et la Société des Industries Pharmaceutiques de Tunisie (SIPHAT) ».
Le responsable syndical s'est félicité de la signature de l'accord, ajoutant que « cette étape était attendue depuis 2018 ».
Et Taboubi de poursuivre, « Les Tunisiens doivent connaître les réformes qui seront effectuées dans le pays, et il est hors de question de se soumettre aux recommandations étrangères au détriment de l'intérêt de la Tunisie ».
« Ces entreprises ne sont ni à vendre ni à acheter, mais des réformes sont nécessaires pour garantir leur pérennité afin qu’elles puissent constituer un pilier du développement et de la bonne gouvernance », a ajouté le secrétaire général de l’UGTT.
De son côté, Mechichi a qualifié l'accord de « historique », considérant que « la réforme des entreprises publiques ne peut avoir lieu que dans le cadre d'un processus participatif ».
Le chef du gouvernement a nié lors de cette conférence de presse, toute intention de céder (vendre à des particuliers) les entreprises publiques.
L’UGTT s'oppose à la vente des entreprises publiques au secteur privé, estimant que c’est une « ligne rouge » à ne pas franchir.
Les entreprises publiques en Tunisie connaissent des difficultés cumulées qui remontent à avant 2011, alors que le déficit s'est aggravé dans la plupart d'entre elles, compte tenu de l’augmentation du nombre de leurs fonctionnaires, qui s'est accompagnée d'une baisse remarquable de la production.
Les gouvernements successifs ont été incapables de traiter ce dossier de manière efficace en raison de l'instabilité politique et sociale du pays.
Les institutions financières internationales, dont le Fonds Monétaire International (FMI), ont exhorté la Tunisie, à plusieurs reprises, à entreprendre des réformes structurelles et fiscales dans les entreprises publiques.
Source : AA