Tunisie: report de l'examen des demandes de libération des « prisonniers politiques » (Avocat)

La cour d'appel de Tunis a reporté au 13 juillet l'examen des demandes de libération des prévenus dans le cadre de l'affaire dite du « complot contre la sûreté de l'État ».

C’est ce qu’a déclaré jeudi Samir Dilou, membre du comité de défense de ce que l’opposition qualifie de « détenus politiques », dans un post partagé sur ses réseaux sociaux.

« La chambre d'accusation de la cour d'appel de Tunis a décidé de reporter l'examen des demandes de libération des dirigeants politiques détenus dans le cadre de l'affaire [dite] du complot, au 13 juillet courant », a écrit Dilou.

L’avocat n'a pas donné davantage de détails, tandis qu’aucun commentaire ou éclaircissement n’a été émis dans l’immédiat par le tribunal concernant le report.

Un juge d’instruction près le pôle judiciaire de lutte contre le terrorisme avait ordonné le 23 juin la libération de la militante du Front de salut national (FSN), Chaïma Issa, détenue depuis février dans le cadre de l’affaire dite du « complot contre la sûreté de l’Etat », mais le Parquet a interjeté appel de cette décision le jour même, suspendant ainsi la libération de l'opposante.

Amnesty International avait exhorté le président tunisien, Kaïs Saïed, à libérer huit « prisonniers politiques » incarcérés depuis quatre 4 mois.

L’Ong internationale avait déclaré par voie de communiqué que « Les figures de l’opposition Chaima Issa, Jaouhar Ben Mbarek, Khayam Turki, Issam Chebbi, Ghazi Chaouachi, Ridha Belhaj, Lazhar Akremi, et Abdelhamid Jelassi, sont détenus depuis février 2023, pour des accusations infondées de complot ».

Le 14 février dernier, le président Saïed, avait accusé certains des prévenus d’être impliqués dans un complot contre la sûreté de l’Etat, les tenant, en outre, pour responsables de la pénurie des produits de base et de la flambée des prix.

À maintes reprises le dirigeant tunisien a insisté sur l'indépendance du pouvoir judiciaire, mais l'opposition l'accuse de consacrer le pouvoir autocratique​​​​​​​​​​ et d'instrumentaliser la justice pour traquer ceux qui rejettent les mesures d'exception qu’il avait déclarées dès le 25 juillet 2021.

Source : AA

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