Tunisie: le Parquet rejette la décision de libérer Chaïma Issa, militante du Front de salut national

La militante du Front de salut national (FSN), principale coalition de l'opposition en Tunisie, Chaïma Issa, restera en prison, après que le Parquet a rejeté la décision de sa libération ordonnée ce vendredi par un juge d’instruction, ont indiqué ses avocats, selon des médias locaux et étrangers.

Un juge d’instruction près le pôle judiciaire de lutte contre le terrorisme a ordonné quelques heures auparavant la libération de Chaïma Issa, détenue depuis février dans le cadre de l’affaire dite du « complot contre la sûreté de l’Etat », mais le Parquet a interjeté appel de cette décision, suspendant ainsi la libération de l'opposante, selon ses avocats.

Chaïma Issa, 43 ans, est militante du Front de salut national (FSN), principale coalition d'opposition au président Kaïs Saïed. Elle a été placée en détention provisoire depuis le 23 février 2023 dans l’attente de son procès pour « complot contre la sûreté de l’Etat ».

Amnesty International avait exhorté Kaïs Saïed à libérer huit « prisonniers politiques » incarcérés depuis quatre 4 mois.

L’Ong internationale avait déclaré par voie de communiqué que « Les figures de l’opposition Chaima Issa, Jaouhar Ben Mbarek, Khayam Turki, Issam Chebbi, Ghazi Chaouachi, Ridha Belhaj, Lazhar Akremi, et Abdelhamid Jelassi, sont détenus depuis février 2023, pour des accusations infondées de complot ».

Le 14 février dernier, le président Saïed, a accusé certains des prévenus d’être impliqués dans un complot contre la sûreté de l’Etat, les tenant, en outre, pour responsables de la pénurie des produits de base et de la flambée des prix.

À maintes reprises le dirigeant tunisien a insisté sur l'indépendance du pouvoir judiciaire, mais l'opposition l'accuse d'instrumentaliser la justice pour traquer ceux qui rejettent les mesures d'exception qu’il avait déclarées dès le 25 juillet 2021.​​​​​​​​​​​​​​

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