La stabilité de la Tunisie est « une priorité » pour l’UE, dit Charles Michel

Le président du Conseil européen, Charles Michel, a déclaré jeudi que la stabilité de la Tunisie est une « priorité européenne », soulignant que l’Union européenne reste engagée avec Tunis pour relever ensemble le défi de la migration irrégulière.

C’est ce qui ressort d’une déclaration du responsable européen postée sur son compte Twitter.

Charles Michel a soutenu que « L'Union européenne se tient aux côtés de la Tunisie », ajoutant que la prospérité, la stabilité économique et la démocratie de la Tunisie sont les priorités du bloc des Vingt-sept.

« L’UE reste engagée avec la Tunisie pour relever ensemble le défi de la migration irrégulière », a souligné le président du Conseil européen.

Le président tunisien, Kaïs Saïed, avait réitéré mercredi lors d’un entretien téléphonique avec Charles Michel sa position vis-à-vis du phénomène de la migration irrégulière, qui ne peut être traité, selon lui, qu’à travers « une approche collective en s’attaquant à ses causes profondes et non pas uniquement à ses conséquences ».

Saïed a souligné à cette occasion que la Tunisie « ne peut être que gardienne de ses propres frontières ».

Le dirigeant tunisien avait accueilli dimanche dernier au palais présidentiel de Carthage un trio européen, composé de la présidente de la Commission européenne, Ursula von der Leyen, de la présidente du Conseil italien, Giorgia Meloni et du premier ministre néerlandais, Mark Rutte, pour discuter de plusieurs dossiers dont celui de la migration clandestine.

A l'issue des discussions entre les deux parties, un plan de soutien à la lutte contre la migration clandestine, avec une aide financière immédiate de 105 millions d'euros (soit près de 107 millions de dollars) pour Tunis, a été annoncé.

Certaines zones du littoral tunisien sont à moins de 150 km de l'île italienne de Lampedusa. La Tunisie connaît depuis le début de l’année 2023 une augmentation remarquable des flux migratoires irréguliers vers l’Europe, notamment vers les côtes italiennes, à la lumière des répercussions des crises économiques et politiques dans le pays et des conflits armés qui ravagent plusieurs autres pays africains.

Pour rappel, plus de 36 000 personnes sont arrivées en Italie par la Méditerranée depuis le début de l’année, contre environ 9 000 durant la même période en 2022, selon le ministère italien de l’Intérieur.

Face à l’afflux grandissant de migrants, Rome avait décrété, en avril dernier, l’état d’urgence migratoire pour six mois.

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