La proposition de loi de programmation militaire d'un budget de 413 milliards d'euros pour la période 2024-2030 a été adoptée par l'Assemblée nationale française, ce mercredi.

Essuyant quelques critiques de l'opposition de droite comme de gauche, le texte a néanmoins recueilli les votes favorables de 408 députés alors que 87 législateurs s'y sont opposés.

Le projet de loi visant à moderniser les armées françaises a été présenté le 9 mai 2023 devant la Commission de la défense de l’Assemblée nationale avant d'être débattu en séance dans l’hémicycle à partir du 22 mai.

Le projet budgétaire prévoit notamment 98 milliards d'euros pour les rémunérations du personnel, 65 milliards d'euros pour l'entraînement des forces, 56 milliards pour la dissuasion nucléaire, 49 milliards d’euros pour le maintien en condition opérationnelle, 16 milliards d’euros pour reconstituer des stocks de munitions, 13 milliards d’euros pour les Outre-mer, 10 milliards d’euros pour l’innovation, 6 milliards d’euros pour le spatial, 5 milliards d’euros pour la défense sol air dont la lutte anti-drone, 5 milliards d’euros pour les drones, 5 milliards d’euros pour le renseignement, notamment à la Direction générale de la Sécurité extérieure (DGSE), 4 milliards d’euros dans le cyber et 2 milliards d’euros pour les forces spéciales.

Le budget annuel de programmation militaire devrait progresser d'année en année, selon ce texte, de 47 milliards d’euros pour 2024, à 56 milliards en 2027, pour atteindre 69 milliards pour l'année 2030.

Selon le programme établi sur une série de compromis, le budget inclura également un renouvellement conséquent de la flotte au sein de la Marine nationale, avec le projet d'un deuxième porte-avions français, ainsi que la modernisation de la flotte aérienne pour l'Armée de l'Air.

Selon la LPM 2024-30, en 2030, les armées françaises devraient comptabiliser un effectif total de 355 000 personnes dont 80 000 réservistes opérationnels.