Les familles de membres de l’opposition tunisienne arrêtés ont déposé mercredi 24 mai une plainte devant la Cour africaine des droits de l’homme et des peuples (CADHP) pour demander la libération immédiate de leurs proches, ont rapporté des médias africains.
"Depuis début février, les autorités tunisiennes ont incarcéré plus de vingt opposants et des personnalités, parmi lesquelles des ex-ministres", rappelle le magazine Jeune Afrique.
Rached Ghannouchi, l’ancien président du Parlement figure parmi les personnes détenues. Âgé de 81 ans, le chef du mouvement Ennahdha, avait été arrêté en avril, et condamné le 15 mai à un an de prison pour « apologie du terrorisme », précise le média panafricain.
Pour sa fille, Yousra Ghannouchi, les accusations portées contre l’ancien président du Parlement tunisien sont « politiquement motivées et fabriquées » rapporte le même média ajoutant que Yousra Ghannouchi s’est en particulier dite inquiète pour la santé de son père, car il souffre d’hypertension et « ce n’est plus un jeune homme ».
Le chef de l’État avait de son côté affirmé que les personnes détenues étaient des « terroristes » impliqués dans un « complot contre la sûreté de l’État », précise Jeune Afrique.
Dans le cadre d’une campagne mondiale pour demander leur libération, les proches de Ghannouchi et de plusieurs autres opposants emprisonnés ont donc déposé une plainte devant la CADHP, selon la même source.
Ni le parti Ennahdha ni le gouvernement n'ont réagi à ce recours vendredi à 18h45 GMT.