Le "Financial Times" a rapporté que les pays du G7 et de l'Union européenne (UE) avaient l'intention, dans le cadre du onzième paquage de sanctions contre la Russie, d'interdire l'importation de gaz russe par les lignes de gazoduc ayant fait déjà l'objet de réductions d'approvisionnement.
Citant un projet de déclaration du Groupe des Sept (G7), le journal a indiqué que la décision devrait être annoncée lors du Sommet d'Hiroshima au Japon la semaine prochaine.
Et d'ajouter qu'en vertu de cette décision, la Russie sera empêchée de reprendre les exportations de gaz via des gazoducs vers des pays tels que la Pologne et l'Allemagne.
Selon le projet de déclaration, le principal groupe économique réduira encore son utilisation des ressources énergétiques russes, notamment en empêchant la réouverture des voies qui étaient auparavant fermées en raison de la militarisation de l'énergie par la Russie, et ce, au moins jusqu'à ce que le conflit soit résolu, rapporte le "Financial Times" britannique.
Cette mesure vient en réponse à la coupure des approvisionnements par Moscou l'année dernière, qui avait provoqué une crise énergétique en Europe, alors que les puissances occidentales cherchaient à s'assurer que la Russie n'obtienne pas de revenus supplémentaires du commerce de l'énergie, dans le cadre des efforts visant à approfondir la pression économique exercée sur elle, 15 mois après son invasion de l'Ukraine.
Le 24 février 2022, la Russie a lancé une opération militaire en Ukraine, suivie d'une vague de réactions internationales et de sanctions économiques contre Moscou. Pour y mettre fin, elle oblige Kiev à abandonner son projet de rejoindre des entités militaires, chose que l'Ukraine considère comme une ingérence dans sa souveraineté.
Au début de la guerre, l'Union européenne a évité de cibler le gaz russe importé via les gazoducs, en raison de la forte dépendance de ses pays du gaz de Moscou, mais cette dernière a coupé les approvisionnements, ce qui a entraîné une multiplication par 10 du tarif initial.