ONU: les conséquences des affrontements au Soudan sur les droits de l'homme sont "catastrophiques"

L'ONU a mis en garde contre les conséquences "catastrophiques" des combats au Soudan sur les droits de l'homme.

C'est ce qui ressort des déclarations du Haut-Commissaire des Nations unies aux droits de l'homme, Volker Türk, lors d'une session du Conseil de sécurité, tenue mercredi.

Türk a déclaré que le conflit au Soudan a des "effets catastrophiques" sur les droits de l'homme, soulignant que les récents combats ont fait au moins 550 morts et plus de 4 900 blessés.

Il a ajouté que les affrontements ont forcé "plus de 100 000 habitants à fuir vers les pays voisins".

Le responsable de l'ONU a déclaré au Conseil de sécurité que le Soudan était "le dernier pays à se diriger vers un conflit total".

"Les civils continuent d'être tragiquement en grave danger et se voient refuser l'accès à l'aide et aux fournitures vitales", a-t-il ajouté.

Il a accusé les parties en conflit au Soudan de violer les principes universels, notamment "la proportionnalité et la précaution".

Il a, par ailleurs, mis l'accent sur le "manque de confiance" entre le peuple soudanais et ses dirigeants, expliquant que "l'avenir du Soudan dépend de l'établissement de la confiance entre le peuple soudanais et les institutions censées le servir".

Dans ce contexte, Türk a insisté sur "l'importance de mettre en avant les principes des droits de l'homme, la fin de l'impunité et la participation de la population, en particulier des femmes et des jeunes, afin qu'ils deviennent "les forces motrices pour sortir de la crise actuelle et pour que le Soudan puisse atteindre un état de stabilité."

Depuis le 15 avril, le Soudan est le théâtre d'affrontements massifs entre l'armée, dirigée par Abdel Fattah al-Burhan, et les Forces de soutien rapide, dirigées par Muhammad Hamdan Dogolo, dit "Hemidti", qui ont coûté la vie à des centaines de personnes, pour la plupart des civils.

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