Le Conseil des affaires étrangères de l’UE a tenu une réunion, lundi 24 avril qui a été consacrée à l’invasion russe en Ukraine et au plan d’action de l’UE sur les conséquences géopolitiques de la guerre.
Dans le cadre de ce Conseil des affaires étrangères de l’Union européenne, les ministres ont abordé les sujets se rapportant à la situation au Soudan, en Tunisie, en Moldavie, en Chine, au Liban et au processus de paix au Proche-Orient.
Concernant la Tunisie, l’Italie a proposé un financement en échange de réformes économiques et politiques consciente du fait que la Tunisie est un pays clé pour la stabilité en Méditerranée et en Afrique du Nord.
D’ailleurs, le ministre italien des Affaires étrangères, Antonio Tajani, avait déclaré au début du mois que l’Italie avait décidé d’octroyer 100 millions d’euros, dont 50 millions pour les PME tunisiennes.
L’UE ne souhaite pas que la Tunisie s’effondre
Il avait également souligné que son pays faisait pression sur le FMI en vue d’accorder à la Tunisie la première tranche de l’accord en cours de négociation et éviter qu’une crise ne porte atteinte à la sécurité dans toute la région nord-africaine.
Lundi, les ministres réunis n’ont pris aucune décision quant à la situation en Tunisie. Un diplomate, qui a choisi de rester anonyme, a souligné la difficulté de la situation, estimant que "l’UE ne souhaite pas que la Tunisie s’effondre, car cela aurait des répercussions négatives, notamment sur la question migratoire, mais qu’elle ne peut pas non plus fermer les yeux sur la démocratie, les droits de l’homme et l’État de droit, car cela ne ferait qu’accentuer l’instabilité du pays et créer le même résultat que l’UE cherche à éviter".
''Laisser la Tunisie aux Russes et aux Chinois est une erreur"
Antonio Tajani, a par ailleurs évoqué, dans des déclarations médiatiques, la nécessité d'une présence politique et financière des Etats-Unis et de l'Europe en Tunisie.
Faisant allusion au blocage des négociations entre la Tunisie et le FMI, il a fait savoir que "laisser la Tunisie entre les mains de la Russie et de la Chine" est une erreur que l'Occident doit éviter.
"Nous avons proposé à l'Union européenne, au FMI et aux Etats-Unis de débloquer une première tranche du crédit estimé à 1.9 milliards de dollars, dans l'immédiat et de négocier la deuxième et la troisième tranches, sur la base des réformes engagées par la Tunisie", a-t-il indiqué.
Source : Webdo