En dépit des avancées qu’il a pu réaliser et des investissements conséquents déployés dans la digitalisation de ses services et le renforcement de ses capacités informatiques, le secteur bancaire marocain reste une proie prisée des cybercriminels.

Les banques marocaines seraient donc particulièrement ciblées par les phishing, ransomwares, extorsions, etc., indique Interpol dans son récent rapport annuel sur la cybersécurité en Afrique. Dans ce document, Interpol ressence 18,827 cyberattaques en tout genre ciblant le Maroc, un nombre bien lus impportant qu’en Afrique du Sud, où 6.560 attaques ont été détectées durant la même période. 

Interpol explique que « les citoyens marocains sont particulièrement vulnérables aux chevaux de Troie bancaires, comme en témoignent les niveaux élevés de logiciels malveillants détectés dans le pays ». Et de rajouter que : « les trojans et les logiciels de vol de données bancaires constituent une menace réelle en Afrique, qui doit être prise au sérieux si l’on veut protéger les citoyens des pertes financières résultant du vol de fonds ou de l’usurpation d’identité ».

Par ailleurs, il s’avère que, dans les cas de cyberextorsions, l’origine de 2,13 % des adresses IP était domiciliée Maroc. Interpol explique que l’infrastructure nationale pourrait être compromise, suggérant que des individus malintentionnés seraient derrière le déploiement de réseaux « botnet », qui permettent à une seule personne de prendre le contrôle de plusieurs machines à la fois, afin de mener différentes activités illégales.

Interpol indique qu’« il est fort probable que les attaquants aient profité des vulnérabilités de ces serveurs pour prendre le contrôle et effectuer des tâches malveillantes telles que la diffusion de logiciels malveillants et la réalisation d’attaques de phishing ».

En ce qui concerne les sites malveillants, le Maroc a recensé 13.002 attaques, soit 69,24 % de menaces du genre sur le continent. Interpol indique que les experts en cybersécurité chez Trend Micro ont recensé 7,7 millions de cybermenaces en 2022, dont 40,31 % sur des sites compromis. Au niveau des attaques via ransomwares, le Maroc vient second lieu, avec un pourcentage de 8 %, alors que l’Afrique du Sud affiche un taux alarmant de 42 % de ce type de menaces.

Source : infomediaire