Le Syndicat national des journalistes tunisiens (SNJT) a fait part de sa pleine solidarité avec les journalistes et les représentants des médias soudanais, qui font face à des dangers sans précédent pendant l'exercice de leur métier, citant notamment la couverture d'affrontements armés à Khartoum ayant éclaté le 15 avril courant.
C'est ce qui ressort d'un communiqué rendu public par le SNJT et relayé par l'agence Tunis Afrique Presse (TAP/officiel).
Le Syndicat a également condamné les agressions commises contre des établissements médiatiques qui ont été pris pour cible au Soudan.
"Dix-sept personnes parmi le personnel et les journalistes de l'Agence de presse soudanaise sont restées bloquées dans leur lieu de travail pour le troisième jour consécutif ", souligne le SNJT, ajoutant ce qui suit: "Cinq autres journalistes des chaînes étrangères de "Al Horra" et "Russia Today" sont aussi bloqués dans leur lieu de travail, dans de mauvaises conditions, sans eau ni ravitaillement".
Samedi, des affrontements armés ont éclaté à Khartoum entre l’armée régulière et les paramilitaires des Forces de soutien rapide, du général Mohamed Hamdane Daglo, dit « Hemedti ».
Les parties prenantes au processus politique au Soudan ont annoncé que la signature d'un accord final serait reportée sine die, en raison de la poursuite des tractations entre les militaires.
Déjà repoussée une première fois le 1er avril, la signature de l’accord de transition au Soudan, prévue le 6 avril, a été reportée une deuxième fois en raison de la reprise des pourparlers entre militaires.
Le 8 janvier dernier, un processus politique a été amorcé au Soudan entre les signataires de l'accord-cadre du 5 décembre 2022, à savoir ; le Conseil de Souveraineté au pouvoir et les forces civiles, notamment le mouvement « Liberté et changement - conseil central », pour parvenir à un accord qui pourrait résoudre la crise politique dans le pays.
L'opération vise à répondre à une crise qui dure depuis le 25 octobre 2021, le commandant de l'armée, Abdel Fattah Al-Burhan, ayant imposé des mesures d’exception, dont la dissolution du Conseil de Souveraineté et celui des ministres de transition et la déclaration de l'état d'urgence.