Tunisie : Le Parlement autorise tous les médias à couvrir ses séances plénières

La présidence du Parlement tunisien a annoncé, mardi, que les médias seront autorisés à couvrir ses travaux, alors que la couverture médiatique des séances plénières avait été restreinte aux seuls médias gouvernementaux.

Le président de l'Assemblée des représentants du peuple (ARP), Brahim Bouderbala, a déclaré, lors de la séance plénière consacrée à l'examen du projet du règlement intérieur, qu'"il a été décidé de permettre aux représentants des médias publics et privés et aux correspondants de la presse arabe et étrangère accrédités en Tunisie de couvrir les travaux à partir de demain, mercredi, jusqu'à ce que le règlement intérieur de l’Assemblée soit adopté".

"Nous sommes attachés à la liberté de la presse, que nous considérons comme un acquis de la révolution de 2011. Il est important que le peuple soit correctement informé, afin d'être au courant de l'activité de l'Assemblée Législative", a ajouté Bouderbala.

Réagissant à cette décision, le Syndicat national des journalistes tunisiens (Snjt) a déclaré, dans un communiqué, qu'il "avait assumé pleinement sa responsabilité dans la défense du droit constitutionnel des journalistes et des médias à accéder à l'Assemblée des représentants du peuple."

Le syndicat a indiqué qu'il "a mené une campagne à cet égard, qui a abouti à la décision d'autoriser une couverture transparente des séances de l'Assemblée".

Des dizaines de journalistes tunisiens avaient organisé une manifestation devant l’ARP, mardi, dénonçant la décision d'empêcher des journalistes locaux et étrangers de couvrir les plénières de l’Assemblée.

Le président de l'ARP avait annoncé, lundi, que les représentants des médias privés et étrangers ne pourraient pas couvrir la séance consacrée au projet de règlement intérieur et que celle-ci serait diffusée en direct par la télévision publique ainsi que sur la chaîne You Tube de l'Assemblée.

Le syndicat a considéré, dans son communiqué, que cette décision était une "violation manifeste" de la Constitution tunisienne et qu’elle consacrait "la politique du black-out menée auparavant par le pouvoir exécutif et qui continue d'être mise en œuvre par le pouvoir législatif".

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