Le militant politique de l'opposition algérienne Rachid Nekkaz a annoncé, lundi, avoir quitté le pays, environ 3 mois après sa libération, à la suite d'une grâce présidentielle, prononcée après avoir annoncé son retrait définitif de la vie politique.
C'est ce qui ressort d'un post sur sa page Facebook officielle sous le titre : "L'heure du départ a sonné", joint à une photo de son passeport algérien et d'un billet d'avion Algérie-Barcelone (Espagne).
Le 19 janvier 2023, les autorités algériennes ont libéré Nekkaz, 51 ans, quelques jours après avoir adressé une demande de grâce au président Abdelmadjid Tebboune, annonçant son retrait définitif de la vie politique.
Des médias locaux ont déclaré que Nekkaz avait attribué son appel au président Tebboune à son "état de santé difficile", soulignant qu'il se retirerait complètement du travail politique et se consacrerait entièrement à l'écriture et à sa famille résidant à l'étranger.
L'activiste politique a également ajouté sur Facebook, ce qui suit: "Sans aucune rancune, aucune vengeance, aucun regret, je m'apprête à quitter ce beau pays et ce peuple généreux", expliquant que sa destination après l'Espagne sera les États-Unis d'Amérique, où résident sa femme et ses enfants.
Jusqu'à 02h20 (GMT), aucun commentaire officiel n'a été émis par les autorités algériennes sur le post de Nekkaz.
Ce dernier a été emprisonné deux fois, la première en 2019 et la seconde en 2021, pour rassemblement non autorisé.
Nekkaz résidait en France, mais en octobre 2013, il a annoncé qu'il avait renoncé à sa nationalité française pour accomplir les démarches légales pour se présenter aux élections présidentielles algériennes qui avaient eu lieu le 17 avril 2014 et au cours desquelles feu Abdelaziz Bouteflika avait brigué un quatrième mandat.
Il n'a pas été en mesure de se présenter aux élections présidentielles à l'époque parce qu'il n'a pas recueilli suffisamment de signatures pour se présenter, selon les autorités.
Avant de plonger dans la politique en Algérie en 2014, Nakaz était un homme d'affaires, connu en France comme "l'avocat des femmes voilées", après avoir créé, en 2010, un fonds d'un million d'euros pour payer les amendes des femmes voilées dans l'Hexagone devant les tribunaux, suite à la promulgation d'une loi criminalisant ceux qui le portent, et l'a appelé le "Fonds de défense pour la liberté".
Source : AA