« Quelque 181 ressortissants camerounais ayant manifesté leur volonté de rentrer chez eux ont été enregistrés à ce jour », a indiqué le ministre délégué auprès du ministre des Relations extérieures Felix Mbayu, dans une déclaration à Anadolu.
Mbayu a précisé, que l’ambassade du Cameroun en Tunisie a appelé, depuis le 22 février, les Camerounais résidents en Tunisie et désireux de rentrer au pays de joindre ses services pour un retour volontaire.
Le ministère camerounais des Affaires étrangères a annoncé, jeudi sur son site, l’arrivée, le jour même, d’une première vague de 75 Camerounais à bord d’un vol de la Royal Air Maroc affrété par les autorités camerounaises et assuré qu'ils ont été immédiatement pris en charge.
Mbayu a, en outre, indiqué que le ministère des Relations extérieures, conjointement avec l’ambassade du Cameroun à Tunis, a entrepris des « mesures urgentes et nécessaires » pour l’encadrement consulaire et la prise en charge de tous les compatriotes « en situation de détresse » en Tunisie.
Parmi ces mesures, il y a la mise sur pied d’une « cellule de crise » au niveau du poste consulaire à Tunis doté d’un numéro vert et les « interventions soutenues » auprès des autorités tunisiennes en faveur de la protection des Camerounais en situation de détresse.
Le Cameroun est parmi les dernier pays d’Afrique subsaharienne à avoir rapatrié certains de ses ressortissants désireux de quitter la Tunisie. La Guinée Conakry, premier pays à lancer le processus, a entamé ses rapatriements depuis le 3 mars.
L’ONG Human Rights Watch (HRW) a souligné dans un rapport publié le 10 mars qu’une étude de 2021 estime le nombre d’étrangers originaires de pays africains en dehors du Maghreb et se trouvant en Tunisie à plus de 21 000, dans un pays dont la population s’élève à 12 millions de personnes.
« Environ 7 200 étudient dans des établissements tunisiens, selon le ministère de l’Enseignement supérieur. Le HCR a signalé que 9 000 réfugiés et demandeurs d’asile étaient enregistrés dans le pays au mois de janvier, dont la majorité de Côte d'Ivoire, de Syrie, du Cameroun et du Soudan, et un plus petit nombre de Guinéens, de Libyens et d'autres nationalités », a indiqué le rapport de HRW.
Source : AA