Le chef d'état-major algérien, le général d'armée Saïd Chengriha, a souligné, dimanche, que son pays rejette toute intervention militaire dans la région sous le prétexte de la lutte contre le terrorisme.
Dans un discours prononcé devant les officiers de l'armée de terre à Alger, Chengriha a déclaré que l'Algérie "rejette toute forme d'intervention étrangère dans la région sous le prétexte de la lutte contre le terrorisme, car c'est une approche qui s'est soldée par un échec total", rapporte le correspondant d'Anadolu Ajansi.
Le chef d'état-major algérien a souligné que "la volonté de l'Algérie est de donner une nouvelle dynamique aux efforts de lutte contre le terrorisme dans la région du Sahel et du Sahara".
Il n'a cependant pas précisé quelles étaient les parties impliquées dans l'intervention militaire dans la région pour lutter contre le terrorisme.
L'Algérie a affirmé à maintes reprises que ce sont les pays de la région qui doivent lutter contre le terrorisme, appelant également à des solutions africaines aux problèmes du continent.
Alger s’était opposée, en 2013, à l'intervention militaire française au Mali (le retrait a eu lieu à la mi-août 2022), car elle risquait d'attirer des combattants du monde entier pour affronter l'armée française et de transformer la région en un foyer de propagation du terrorisme.
C'est dans cette optique qu'a été créé le Comité d'état-major opérationnel conjoint (C.E.M.O.C.) qui regroupe l'Algérie, le Mali, le Niger et la Mauritanie, et qui vise à coordonner les actions militaires, sécuritaires et de renseignement dans la lutte contre le terrorisme.
L'Algérie a également refusé d'adhérer aux alliances militaires de lutte contre le terrorisme menées auparavant par la France dans les pays du Sahel africain et auxquelles participaient la plupart des pays de la région.
Source : AA