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- Le 31 Octobre 2024
L’année dernière, la pandémie de Covid-19 et la chute des cours du pétrole ont plongé l’économie nigériane dans la récession, inversant trois années de reprise. Pour faire face aux conséquences économiques de la crise, le gouvernement a adopté un plan de relance de près de 6 milliards $.
« Le Nigeria a réussi à créer et sauver plus de 2 millions d’emplois grâce à son plan de relance économique contre la Covid-19 ». C’est ce qu’a revendiqué Laolu Akande (photo), assistant spécial chargé des médias auprès du vice-président, lors d’une conférence de presse organisée ce vendredi 26 mars.
Selon le responsable, plus de 2300 milliards de nairas (6,04 milliards) ont été prévus pour le plan de soutien à l’économie (ESP) mis en œuvre par les autorités nigérianes en juin 2020. Celui-ci devait permettre de faire face aux conséquences économiques de la crise de Covid-19, qui a ralenti les activités des entreprises dans le pays.
Ainsi, les deux millions d’emplois créés ou sauvés concernent « en particulier les MPME (micro, petites et moyennes entreprises, NDLR) qui ont bénéficié du Fonds de survie ; le programme de soutien aux salaires ; les travaux de réhabilitations qui ont été lancés ; y compris les 774 000 emplois créés autour des travaux publics dans chacune des 774 zones de gouvernement local du pays » a indiqué Laolu Akande.
Malgré cette annonce, les statistiques indiquent que la situation du marché de l’emploi a été fortement détériorée par la Covid-19. D’après le Bureau national des statistiques, le taux de chômage au Nigeria a grimpé à 33,3 % de la population active au cours du dernier trimestre 2020 contre 27,1 % au deuxième trimestre de la même année. Dans un rapport publié cette année, le FMI a indiqué que le Nigeria doit créer jusqu’à 5 millions d’emplois par an pendant la prochaine décennie afin d’éviter une explosion de son taux de chômage.
Rappelons qu’avec 162 489 cas confirmés de coronavirus, pour 2041 décès, le Nigeria est l’un des pays d’Afrique de l’ouest les plus touchés par la pandémie dans un contexte qui avait déjà été rendu difficile par la chute des cours du pétrole. En 2020, son économie a enregistré une récession historique, estimée à -3% du PIB par la BAD.
Pour 2021, l’insitution projette la croissance du pays à 1,5% en raison notamment des « mesures de relance décrites dans le programme de viabilité économique (ESP) et la loi de finances de 2020 » qui « pourraient stimuler les recettes non pétrolières ».
Source : Agence Ecofin