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- Le 22 Novembre 2024
La France veut renforcer ses partenariats avec les pays africains « sans arrogance », a déclaré, jeudi, une porte-parole du ministère français des Affaires étrangères.
Interrogée par le correspondant d’Anadolu sur le degré de réussite de la France à faire comprendre sa nouvelle approche auprès de ses partenaires africains, la porte-parole du Quai d’Orsay, a souligné : « Le président de la République s’est exprimé clairement le 27 février dernier sur la nouvelle approche qui est la nôtre, puisqu’elle vient confirmer et prolonger le discours qu’avait pu présenter le président à Ouagadougou (au Burkina Faso) en 2017 et donc c’était tout l’objet de ce déplacement du président de la République en Afrique.
Selon la même source, il est question « de renforcer les nouveaux partenariats que nous avons avec les quatre pays (Angola, Gabon, RDC, Congo) et de les renforcer notamment autour de problématiques qui sont les problématiques communes à la France et à ces pays africains, ainsi qu’à la totalité de la communauté internationale à savoir ; la protection des forêts, la souveraineté alimentaire, la santé et bien sûr la sécurité ».
Elle a, en outre, ajouté que le chef d’État français, Emmanuel Macron, a exprimé « sa volonté de créer et de renforcer les partenariats sans arrogance mais aussi sans complexe ».
Tourner définitivement la page de la « Françafrique », avec ses pratiques opaques et ses réseaux d'influence hérités du colonialisme, et montrer un nouveau visage de la diplomatie française sur le continent reposant sur « l'humilité » et des partenariats pragmatiques, tel était le désir affiché du président français, Emmanuel Macron, à l’entame de sa tournée en Afrique qui l’a mené à Libreville, à Luanda, à Brazzaville puis à Kinshasa.
Si à Libreville, Macron a soutenu que « Cet âge de la Françafrique est bien révolu », et qu’« au Gabon comme ailleurs, la France est un interlocuteur neutre », à Kinshasa, dans l’amphithéâtre du « Palais de la Nation », chargé d’histoire, le dirigeant français a tenu un discours aux relents paternalistes, fustigé aussitôt par son hôte congolais, Félix Tshisekedi.
« Regardez-nous autrement, sans regard paternaliste ! », a lancé le président congolais à l’adresse de son invité.
Lors d’une séance de questions-réponses devant un parterre de journalistes, avec son homologue congolais, Emmanuel Macron a en effet été dérouté par une question d’une journaliste : « Vous êtes aujourd'hui à Kinshasa, dans un pays qui se prépare à une échéance électorale importante à la fin de l’année. Craignez-vous, comme l’un de vos ministres des Affaires étrangères a pu le formuler dans le passé, qu’il y ait de nouveaux ‘’compromis à l’Africaine’’ ? »
La journaliste faisait allusion aux propos tenus en 2019 par le chef de la diplomatie française de l’époque, Jean-Yves Le Drian, pour qualifier l’élection de l’actuel président congolais, Félix Tshisekedi. Si Emmanuel Macron s’est défendu en attribuant la faute à la journaliste arguant qu’elle ne représentait pas le gouvernement français, Félix Tshisekedi a quant à lui exprimé son désaccord: “Je faisais allusion aux propos de Le Drian, lui, il est officiel français. Le ‘’compromis à l’Africaine’’, c’est Le Drian, pas la journaliste ».
Ce à quoi le président français a rétorqué : « C’est exact, mais cette formule, on sait d’où elle est sortie et on sait le contexte électoral. Il n’y avait pas de mépris dans la formule de Jean-Yves Le Drian ».
Source : AA