Un entretien destiné à examiner certaines questions sociales et économiques, mais au cours duquel le Chef de l’Etat a notamment évoqué le rassemblement ouvrier et la marche de l'Union générale tunisienne du travail (UGTT), prévue demain, samedi 4 mars.

Kais Saied a indiqué "qu'il est inacceptable d'inviter des personnes étrangères pour manifester en Tunisie", rappelant que la Tunisie est un Etat souverain. Il a également exprimé son étonnement quant aux objectifs des protestations programmées notamment après l'arrestation des personnes soupçonnées de corruption et d'autres accusations.

"Chacun est libre d'organiser des manifestations, mais pas d'inviter des étrangers pour y participer… Pourquoi manifestent-ils, d'ailleurs ? Pour réclamer des poursuites, contre la corruption ou pour défendre la répression des libertés ? Il n’y a pas un pays dans le monde qui peut accepter que certains planifient de tuer le président de la République, sans qu’ils ne soient poursuivis", a-t-il ajouté.

"Ces manifestations n'ont aucun rapport avec les revendications du peuple tunisien", a-t-il soutenu.

Rappelons que le responsable de la coopération avec l'Afrique et l'Asie au sein de l'Union générale des travailleurs d'Espagne (CEC UGT Spain), Marco Perez Molena, a été interdit d'accéder au territoire tunisien, dès son arrivée à l'aéroport Tunis-Carthage, hier. Marco Perez Molena devait participer au rassemblement ouvrier, prévu par l’UGTT, demain.

Les autorités tunisiennes ont également informé l'UGTT qu'il a été décidé d'interdire l'arrivée d'une délégation de la confédération syndicale internationale. La Centrale syndicale a dénoncé cette interdiction, estimant qu’elle est injustifiée et représente une attaque visant l’UGTT et l’action syndicale.

Source : Webdo