Tunisie: 4 partis d'opposition condamnent la « répression » et appellent à la libération des personnalités interpellées

Quatre partis d'opposition en Tunisie ont qualifié, jeudi, les arrestations dans les milieux politiques, médiatiques et des affaires, de « répressives », appelant à la « libération immédiate » de toutes les personnalités interpellées.

Les autorités tunisiennes procèdent depuis samedi 11 février, à une vague d’arrestations de personnalités de renom, dont des dirigeants de partis, des journalistes, deux magistrats, un homme d’affaires influent, un avocat et des militants politiques.

Les formations politiques du « Courant démocrate », du « Forum démocratique pour le travail et les libertés » (Ettakatol), du « Pôle démocratique moderniste », ainsi que le « Parti des travailleurs », ont condamné cette série d’arrestations, selon un communiqué conjoint.

Les quatre partis d’opposition ont qualifié ces arrestations de « répressives », et ont exprimé leur solidarité avec toutes les personnalités ciblées par la « vague d’arrestations ».

Ils ont appelé les autorités à « libérer immédiatement » toutes les personnalités arrêtées « en raison de leur opposition au pouvoir en place », selon le communiqué.

Ils ont également souligné leur « attachement au droit du peuple tunisien à une véritable démocratie dans laquelle il peut se prévaloir de sa pleine liberté et de tous ses droits, et exerce le pouvoir à travers des élections démocratiques, loin de toute tentation populiste, et sans impliquer les appareils d'État dans la lutte politique ».

Le 14 février courant, le président de la République, Kaïs Saïed, a accusé certains des prévenus d’être impliqués dans un complot contre la sûreté de l’Etat, les tenant, en outre, pour responsables de la pénurie des produits de base et de la flambée des prix.

À maintes reprises Saïed a insisté sur l'indépendance du pouvoir judiciaire, mais l'opposition l'accuse d'instrumentaliser la justice pour traquer ceux qui rejettent les mesures d'exception qu’il avait déclarées dès le 25 juillet 2021.

Saïed, qui avait entamé un mandat présidentiel de cinq ans en 2019, a dit que ses décisions relatives aux mesures d'exception, ont été prises dans le cadre de la Constitution pour protéger l'État « d'un péril imminent », mettant l'accent sur la préservation des droits et des libertés.

Source : AA

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