La mère et la sœur de la militante Amira Bouraoui arrêtées en Algérie

Khadidja Bouaroui, 71 ans, « a été transférée » à Annaba, où elle « risque d’être présentée devant le procureur », selon le Comité national pour la libération des détenus.

La mère et la sœur de la militante politique Amira Bouraoui, au cœur d’un incident diplomatique entre l’Algérie et la France, ont été arrêtées à Alger, ont fait savoir dimanche 12 février une ONG et un média.

Arrêtée le 3 février en Tunisie, d’où elle risquait d’être expulsée vers l’Algérie, Amira Bouraoui avait finalement pu embarquer le 6 février sur un vol à destination de la France. Alger a jugé qu’il s’agissait d’une « exfiltration illégale » et a rappelé son ambassadeur « pour consultations ». Cette Franco-Algérienne faisait l’objet d’une interdiction de sortie du territoire en Algérie. 

Dans une note officielle aux autorités françaises, l’Algérie a dénoncé « une violation » de sa souveraineté, affirmant que des personnels diplomatiques et sécuritaires français avaient « participé à une opération clandestine et illégale d’exfiltration d’une ressortissante algérienne ».

Selon le Comité national pour la libération des détenus (CNLD) et le site d’information Radio M, la mère de la militante, Khadidja Bouaroui, 71 ans, et sa sœur, Wafa, ont été arrêtées samedi soir par des gendarmes à Alger et leur domicile a été perquisitionné. La sœur a été relâchée tôt dimanche, mais la mère « a été transférée » à Annaba (est), près de la frontière avec la Tunisie, où elle « risque d’être présentée aujourd’hui devant le procureur », a indiqué le CNLD. Un cousin de la famille a été aussi arrêté et placé en garde à vue à Annaba, selon les mêmes sources.

Après un grave coup de froid à l’automne 2021, Paris et Alger avaient scellé un réchauffement de leurs relations à l’occasion d’un déplacement du président français, Emmanuel Macron, à Alger en août dernier.

Source : Le Monde avec AFP

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