La Chambre criminelle du Tribunal de première instance de Tunis a prononcé une peine de prison de 14 mois, par contumace, contre l’ancienne cheffe de cabinet de la présidence de la République, Nadia Akacha, pour diffamation.
''La sixième chambre criminelle du tribunal de première instance de Tunis a prononcé par contumace une peine d'un an et deux mois de prison contre l’ancienne cheffe de cabinet de la présidence de la République, Nadia Akacha".
Jusqu'à 17h30 GMT, aucune déclaration officielle n'a été publiée en ce sens.
D'après Mosaïque FM, une plainte pour diffamation a été déposée par la belle-sœur de Kais Saied, l'avocate, Atka Chebil, après la fuite d'enregistrements vocaux.
Rappelons que des enregistrements prêtés à Nadia Akacha, dans lesquels on pouvait notamment entendre des informations autour de l’état de santé du président, notamment psychologique, ainsi que sur l’interférence du cercle familial de Saïed dans ses décisions politiques, ont été relayés sur les réseaux sociaux.
En mai dernier, Nadia Akacha a annoncé avoir présenté sa démission de son poste à Carthage, en raison de ''divergences fondamentales des points de vue liés à l’intérêt suprême du pays''.
La Tunisie connaît une crise politique économique et sociale depuis le 25 juillet 2021, date à laquelle le président du pays, Kaïs Saïed, a imposé des mesures d'exception dont la dissolution du Conseil supérieur de la magistrature et du Parlement et la promulgation de lois par décrets présidentiels. Depuis, une nouvelle Constitution a été adoptée par référendum, le 25 juillet 2022 et le 1er tour d’élections législatives anticipées a été tenu le 17 décembre courant.
Plus d'une fois, Saïed a accusé des parties qu'il n'a pas nommées de chercher à "porter atteinte aux moyens de subsistance des Tunisiens et à monter de toutes pièces des crises qui n'existent pas."
Certaines forces politiques tunisiennes considèrent que les mesures d'exception de Saïed sont une "consécration du pouvoir individuel absolu", tandis que d'autres forces y voient une "correction du cours de la révolution de 2011", qui avait renversé le régime du président de l'époque, Zine El Abidine Ben Ali (1987-2011).
Quant à Saïed, qui a entamé un mandat présidentiel de 5 ans en 2019, il a déclaré que ses mesures sont "légales et nécessaires" pour sauver l'État tunisien d'un "effondrement total."
Source : AA