Affaire des déchets italiens: L'ancien ministre tunisien de l'environnement condamné à trois ans de prison

L'ancien ministre de l'environnement, Mustapha Aroui, a été condamné à trois ans de prison par la chambre criminelle auprès du Tribunal de première instance de Tunis dans l'affaire des déchets italiens importés illégalement d'Italie vers la Tunisie entre mai et juillet 2020, c'est ce qu'ont affirmé des médias tunisiens.

Et la même source de rapporter que l’ancien ministre de l’Environnement, Chokri Belhassen, a été innocenté par la chambre criminelle du Tribunal de première instance de Tunis, qui a prononcé un non-lieu en sa faveur.

Par ailleurs, ''trois autres personnes impliquées dans la même affaire ont été condamnées à trois ans de prison. Un cadre au sein du ministère de l'Environnement a, quant à lui, écopé d'une peine de dix ans''. D'après les médias tunisiens, ''le propriétaire de la société d'importation de déchets a été condamné, par contumace, à 15 ans de prison''.

L'agence Tunis-Afrique Presse (TAP/officiel) a, de son côté, affirmé que six autres personnes ont été acquittées.

Il est à rappeler qu'en juillet 2020, les autorités douanières du port de Sousse ont saisi 282 conteneurs de ''déchets plastiques toxiques'' en provenance d'Italie, et qui ''ne sont pas conformes aux normes d'importation de déchets dans le monde''. À la suite de cette saisie, plusieurs suspects ont été arrêtés pour escroquerie et importation interdite.

Le scandale, dévoilé suite à une enquête d'investigation diffusée le 2 novembre 2020 sur une chaîne de télévision tunisienne privée, porte sur un marché d'importation de déchets vers la Tunisie, conclu entre une société tunisienne totalement exportatrice et une société italienne.

En vertu de cet accord, 282 conteneurs de déchets sont arrivés au port de Sousse et ont été présentés comme des déchets de plastiques à recycler.

Aussitôt saisis après enquêtes, les conteneurs en question étaient remplis de déchets toxiques en violation des normes d'importation de déchets dans le monde et de plusieurs conventions internationales, dont celles de ''Bâle'' et celle de ''Bamako''.

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